
À Budapest, la colère gronde. Des milliers de manifestants se sont rassemblés mardi 1er avril soir pour dénoncer une nouvelle loi adoptée par le gouvernement du Premier ministre Viktor Orban, visant à interdire la marche annuelle des fiertés homosexuelles, la Budapest Pride. Cette législation, qui se réclame d'une prétendue « protection de l’enfance », permet aux autorités d'imposer des amendes aux organisateurs et participants, tout en utilisant des outils de reconnaissance faciale pour identifier les contrevenants. Brandissant des drapeaux hongrois et arc-en-ciel, les manifestants ont exprimé leur outrage. Dans le quotidien suisse Le Temps, Emese, une psychologue de 26 ans déclare « nous défendons la liberté de réunion ». Akos Hadhazy, parlementaire indépendant et organisateur, a qualifié la loi de « techno-fasciste », s'inspirant de régimes autoritaires comme ceux de Chine et de Russie. Cette mesure n'est pas isolée; elle s'inscrit dans une série d'initiatives restrictives envers la communauté LGBTQ+ en Hongrie. Les protestations, qui ont déjà conduit à des blocages de routes, devraient se poursuivre jusqu'à l'abrogation de la loi. La 30e édition de la Budapest Pride est prévue pour le 28 juin, malgré les menaces pesant sur l'événement.

Les autorités autrichiennes ont arrêté 15 personnes soupçonnées d'agressions violentes ciblant des individus en raison de leur orientation sexuelle. Ces arrestations interviennent sur fond d'une hausse alarmante des violences contre la communauté LGBT+ en Europe. Les suspects, âgés de 14 à 26 ans et de nationalités diverses, auraient utilisé de faux profils sur des sites de rencontre pour attirer leurs victimes. « En réalité, ces crimes de plus en plus brutaux étaient dirigés contre la communauté homosexuelle », a déclaré la police de Styrie, soulignant qu'un climat de haine se développait. 
Lundi 17 mars, l’histoire du football a pris un tournant significatif avec l'arbitrage de Sapir Berman, 30 ans, lors du match de qualification à l'Euro féminin U17 entre l'Irlande du Nord et le Monténégro à Belfast. Selon l'UEFA, il s'agit d'une première pour un match international. Un essai réussi qui s’est confirmé par un second arbitrage le samedi. Annonçant sa transition en 2021, l’israélienne parmi les meilleurs de sa génération exprime une « immense fierté » d'être au sifflet comme le précise nos confrères de 20 Minutes. « C’est surtout l’occasion de continuer à faire ce que j’aime, dans le monde qui m’a façonné », a-t-elle déclaré à L’AFP. À travers cette expérience, elle souhaite transmettre un message fort : « chaque rêve est possible ».
La Caisse nationale d’assurance-maladie (CNAM) et cinq de ses branches sont sous le feu des projecteurs judiciaires pour avoir refusé de prendre en charge des parcours de transition de genre. Le tribunal judiciaire de Bobigny a ouvert les audiences le 10 mars, marquant le début d'une série de neuf procès inédits initiés par des personnes trans. Dans le quotidien Le Parisien et sur le site de France Info, les témoignages se recoupent. Ces recours soulignent des refus jugés « abusifs et mal fondés ». la CPAM ayant acté ses rejets par faute « raisons médicales suffisantes ». 
Le Kenya se trouve à un carrefour délicat avec l'introduction d'un projet de loi controversé, le « projet de loi de Protection de la famille », qui pourrait renforcer la répression des personnes LGBT+. Déposé en 2023, ce texte propose des peines pouvant aller jusqu'à 50 ans de prison pour les relations homosexuelles, aggravant une situation déjà difficile, puisque les lois coloniales existantes criminalisent déjà ces relations. Stop Homophobie revient sur le sujet : selon l’ONG britannique Open for Business, l'adoption de cette législation pourrait coûter au Kenya entre 2,7 et 7,8 milliards de dollars par an. Dominic Arnall, président de l'ONG, met en garde : « les lois anti-LGBTQ+ nuisent aux perspectives d’investissement d’un pays et à sa réputation mondiale. »
Du 18 au 21 avril, la Cité de la Mode et du Design se transforme en un carrefour artistique et festif avec l’exposition photo de Mischa Fanghaenel, ancien videur du célèbre club berlinois Berghain. Fort de plus de 20 ans de carrière, ce photographe a passé 15 ans à capturer les visages et les âmes de la nuit. Sa série Nachts, présentée en noir et blanc sur aluminium, révèle une exploration documentaire de l’univers club et de ses transformations, mettant en lumière les fêtards anonymes et les artistes emblématiques de la scène techno.
Du 13 avril au 1er juin, le Burlesque Klub de La Contrescarpe vous invite à découvrir Le Cabaret du Fruit Défendu. Inspiré par le mythe d’Adam et Eve, ce spectacle allie comédie, effeuillage, danse et chant, pour une exploration audacieuse de la sensualité. Dans un cadre où l’interdit devient célébration, les tabous sur le corps, le genre et le plaisir s’effacent. Selon la légende, Adam et Eve, punis pour leur curiosité, furent couverts de feuilles, héritant de la honte. Au Cabaret, Vicomte Harbourg renverse cette tradition : chaque numéro dévoile un peu plus de peau et de liberté. Les artistes, véritables fruits défendus de la scène parisienne, offrent des performances inédites, alliant humour et actualité. Laissez-vous tenter par ce voyage au cœur de l’innocence perdue.
A l’occasion de la Journée Mondiale de lutte contre la LGBT+phobie, l’association Couleur Champenoise avait émis le souhait de voir créer un passage piétons aux couleurs de l’arc-en-ciel. Le projet a été retoqué par la mairie en raison de « contraintes techniques » et un problème de « sécurité routière ». Selon certaines sources, la municipalité d’Épernay aurait refusé l’initiative par crainte de vandalisation. Dommage, d’autant que l’équipe municipale soutient la Nocturne Pride prévue dans la ville le 14 juin prochain. Ca souffle quand même le chaud et le froid à l’hôtel-de-ville…
Jean-Sébastien Thirard, figure emblématique de la lutte pour les droits des personnes LGBT+, est décédé dans la nuit du 3 au 4 mars, à l'âge de 61 ans. Son parcours, marqué par un engagement indéfectible en faveur de l'égalité et de la visibilité des personnes queer, laisse une empreinte indélébile sur la communauté.
C’est officiel et historique. Le 13 mars 2023, la Cour de justice de l’Union européenne (CJUE) a rendu un arrêt marquant dans l’affaire « Deldits », affirmant que la reconnaissance légale du genre ne peut être conditionnée à une intervention médicale. Cette décision, qui s’appuie sur le droit à l’autodétermination et le Règlement général sur la protection des données (RGPD), concerne un réfugié transgenre en Hongrie, VP, dont l’identité masculine n’était pas reconnue dans les registres administratifs. La CJUE a déclaré que « l’identité de genre vécue prime sur le sexe assigné à la naissance », soulignant que toute exigence d’une intervention médicale porte atteinte à l’intégrité physique et à la vie privée. « Désormais, une personne transgenre pourra modifier son état civil par courrier recommandé, sans avoir à justifier une transformation corporelle », explique Me Étienne Deshoulières, avocat en droits des personnes LGBT+ à Stop Homophobie. Terrence Khatchadourian, secrétaire de l’association conclut : « l’autodétermination de l’identité de genre est un droit fondamental, et non une faveur conditionnée à une validation médicale. » Une avancée cruciale pour les droits des personnes transgenres, intersexes et non binaires en Europe.