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  • Le refuge parisien des Ours, le Bears’ Den expose jusqu’au 12 janvier 2025 Fétiche couleur, une exposition de dessins de Romain Darmon. Lors de sa précédente présentation, l’artiste s’était focalisé sur des œuvres en noir et rouge. Aujourd'hui, il utilise la couleur comme vecteur d'émotion. « Chaque teinte, qu'elle soit joyeuse ou mélancolique, souligne un désir ou une émotion souvent silencieuse », explique-t-il. Chaque nuance résonne comme un désir, une sensation, une envie. Et il les applique dans un monde où le véritable fétiche réside dans cette capacité à transmettre des émotions, rendant chaque interaction profondément significative. Le fétiche, loin d’être un sujet de jugement, est présenté comme une expérience pure et essentielle. Dans un univers où les pratiques intimes sont souvent taboues, s’engager dans les fétiches de l’autre devient un acte de confiance et un investissement émotionnel profond. Que ce soit en solo ou en groupe, chaque exploration fétichiste est une exploration, une célébration de l’intimité. La préparation, le temps et les objets utilisés renforcent cette connexion, offrant une excitation viscérale, loin de l’éphémère « plan cul ».

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    Julien Claudé-Pénégry
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  • On pourrait croire à un conte de fées que cette histoire d’une petite fille qui rate son entrée à l’opéra Garnier mais réussit pleinement sa carrière de meneuse de revue dans les plus grands cabarets parisiens. Estelle Danière se confie dans ce spectacle intimiste tout en levant la jambe et en gouaillant. A l’aide de textes variés, de Gainsbourg à Nougaro en passant par Prévert, elle nous emmène dans les méandres d’une vie de paillettes, de strass mais aussi de coups (pas seulement de blues). Si telle est sa vraie vie, elle en a vu et nous la montre presque nue. Jusqu’au 30 décembre à la Divine Comédie, 2 rue Saulnier, 75009 Paris.

    Réservation ici.

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    Bruno De
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  • Lors de la projection d'un film au Festival international du film de Marrakech, une scène représentant une relation homosexuelle a provoqué un tollé. Des spectateurs, visiblement choqués, ont quitté la salle alors que deux hommes s'embrassaient dans un moment d'intimité. Cette réaction, filmée et relayée sur les réseaux sociaux, a enflammé les débats, suscitant des critiques virulentes. Des internautes marocains ont exprimé leur désapprobation, certains allant jusqu'à suggérer que la scène méritait une réaction plus violente.

    Au Maroc, l'homosexualité est illégale en vertu de l'article 489 du Code pénal, qui sanctionne les actes « contre nature », il est stipulé « qu’est puni de l’emprisonnement de six mois à trois ans et d’une amende de 120 à 1000 dirhams, à moins que le fait constitue une infraction plus grave, quiconque commet un acte impudique ou contre nature avec un individu de son sexe ». Pour l'instant, les organisateurs du festival n'ont pas réagi à cette polémique. 

    Julien Claudé-Pénégry
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  • Istanbul : un festival trop queer

    Queer, cinema

    La plateforme de streaming MUBI a annulé son festival de cinéma à Istanbul, prévu pour le 7 novembre, en raison de l'interdiction par les autorités locales de projeter le film Queer de Luca Guadagnino, mettant en vedette Daniel Craig dans un rôle gay. Le nouveau film du réalisateur de Call me by your name, qui a été présenté en avant-première au festival de Venise, aborde une relation amoureuse entre deux hommes et contient des scènes explicites.

    Les organisateurs ont été informés peu avant l'ouverture que cette décision était justifiée par un contenu jugé provocateur, menaçant l'ordre public. MUBI a dénoncé cette mesure comme une atteinte à la liberté d'expression, affirmant que les festivals doivent célébrer l'art et la diversité.

    Malgré la décriminalisation de l'homosexualité en 1858, l'homophobie d'État se renforce en Turquie, sous le régime de Recep Tayyip Erdoğan, qui stigmatise régulièrement la communauté LGBT+. 

    Julien Claudé-Pénégry
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  • L'homosexualité gagne du terrain parmi les jeunes femmes, selon une étude de l'Inserm initiée par l’ANRS, l’Institut national de la santé et de la recherche médicale réalisée auprès de 30 000 personnes. Ce travail qui aborde l’évolution de la sexualité des Français révèle qu'une majorité des couples formés au lycée sont constitués de filles, témoignant d'une évolution significative des mentalités.

    En effet, 37,6 % des femmes de moins de 30 ans se déclarent aujourd'hui non strictement hétérosexuelles, un chiffre en forte augmentation. Cette tendance s'inscrit dans un contexte sociétal où l'acceptation des différentes orientations sexuelles s'accroît. Les jeunes générations semblent plus à l'aise pour explorer leur identité et affirmer leurs choix. Les réseaux sociaux jouent un rôle crucial en offrant une plateforme de visibilité et de soutien, permettant ainsi aux jeunes femmes de s'exprimer librement sans crainte de jugement. Cette libération des mœurs est révélatrice d'un désir de vivre des relations authentiques, loin des normes traditionnelles. Les écoles et les familles doivent maintenant s'adapter à cette nouvelle réalité, favorisant un dialogue ouvert et inclusif.

    Julien Claudé-Pénégry
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  • On y va la fleur au fusil, en s’attendant à un drag show, du lipsync’. Rien de tout cela : Dhyepha se raconte, nous raconte, les queers, gays, lesbiennes, non genrés etc. On ressort de ce seul en scène bien moins con, en ayant appris sur l’identité et l’orientation de genre, mais aussi sur sa sexualité.

    Une psychanalyse d’une bonne heure, sans les désagréments financiers et médicamenteux d’un psy, mais avec l’humour et l’énergie débordante d’un.e artiste prometteur. Jusqu’en juin la Comédie des 3 Bornes, 32 rue des 3 bornes, 75011 Paris. Vous pouvez aussi retrouver Dhyepha certains vendredis à la soirée stand up Yass Queen Comedy du bar Merci Marsha (rue Richard Lenoir).

    Bruno De
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  • Les centres antipoisons français tirent la sonnette d'alarme face à une augmentation inquiétante des intoxications aiguës liées à une drogue synthétique de plus en plus vapotée par les jeunes : le « Pète ton crâne » (PTC) aussi connue sous le nom de « Buddha Blue ». En 2023 et 2024, près de 200 cas ont été recensés, marquant une forte progression par rapport aux quelques dizaines observées entre 2019 et 2022.

    Cette substance, inodore et incolore, se consomme via des cigarettes électroniques et peut être achetée en quelques minutes via les réseaux sociaux, sans aucune vérification d'âge. Les effets de ce produit peuvent être jusqu'à 200 fois plus puissants que ceux du cannabis selon le site drogues-info-service, provoquant des hallucinations, des crises de paranoïa et des comportements autodestructeurs.

    Face à cette montée des cas, Véronique Massin, médecin conseiller technique du recteur de Paris, appelle sur BFMTV à la vigilance dans les établissements scolaires.

    « C'est difficile de détecter la consommation de PTC, car il n'y a pas d'odeur ni de couleur », souligne-t-elle. Les établissements sont encouragés à renforcer la prévention auprès des jeunes et du personnel éducatif pour identifier ces comportements à risque. Les effets secondaires graves, tels que des convulsions et des troubles de la conscience, soulignent l'urgence de la situation. Il est important de rappeler que toute possession de cette drogue constitue un délit, passible d'un an de prison.

    Les autorités appellent à une mobilisation collective pour sensibiliser et protéger les jeunes face à ce fléau grandissant.

    Franck Desbordes
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  • Après le succès de Tomber des nu(e)s au printemps, le photographe Marc Martin et le comédien Mathis Chevalier en remettent une couche pour les fêtes : Deuxième round ! Un nouveau livre et une exposition à Paris (jusqu’au 25 janvier à la Galerie Obsession). Dans leur combat contre le puritanisme ambiant, aujourd’hui les deux compères vont plus loin. Ils ont décidé de lâcher les chiens. Pisse-froids et pudibonds, ne franchissez pas la porte de cet opus-là.

    Effronté et résolument camp, Deuxième round est une invitation à poursuivre les aventures débridées de ces deux irréguliers haut en couleurs. Si le travail de Marc Martin est bien connu par les amateurs d’audaces en tout genre, la personnalité du jeune Mathis Chevalier (Lire notre interview), d’abord identifié comme hétéro, semble de plus en plus s’acoquiner avec l’underground. Plus léger que le premier (en termes de poids), ce second ouvrage n’est pas moins fourni de références subversives. Il se lit comme une suite logique à Tomber des nu(e)s et s’en détache totalement. L’expo, elle, grouille d’inédits (notamment des polaroids uniques de Mathis à poil proposés à la vente). Parmi les nouveaux clichés, ceux avec Yassin Chekkouh (Drag Race France, Emily in Paris) qui forme avec Mathis un duo aussi sexy que militant puisque Yassin Chekkouh qui s’engage contre la sérophobie en parlant publiquement de sa séropositivité s’affiche aujourd’hui dans les bras de Mathis Chevalier, plus queer et débridé que jamais. Ensemble ils font front pour faire bouger les lignes. Cette nouvelle exposition de Marc Martin à Paris va donc nous réchauffer (elle dure jusqu’au 25 janvier). Allez vous rincer les mirettes et y faire vos emplettes pour les fêtes. 

    Marc Martin/Mathis Chevalier - Deuxième round !

    L’exposition (gratuite) à la galerie Obsession du 11 décembre au 25 janvier 2025, du mardi au samedi de 14h à 19h.
    5, passage Charles Dallery 75011 Paris, tél :  01 48 06 00 22/06 75 91 54 13
    Attention ! La galerie Obsession ferme du 22 décembre au 2 janvier ! www.galerie-obsession.com

    Le livre (39€) aux éditions Agua (www.elagua.eu), sur le site de Marc Martin (www.marcmartin.paris) et à la librairie les Mots à la Bouche, à Paris.

    Franck Desbordes
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  • La cheffe de la police berlinoise, Barbara Slowik, a récemment émis une mise en garde préoccupante dans une interview au Berliner Zeitung, conseillant aux juifs portant une kippa et aux personnes homosexuelles d'être vigilants dans certaines rues de la capitale allemande. Bien qu'elle affirme qu'il n'existe pas de véritables zones interdites, elle reconnaît que des quartiers peuvent représenter un risque accru pour ces communautés.

    Cette alerte fait écho à la montée de l'inquiétude au sein de la communauté LGBT, notamment dans des zones où les gestes affectueux en public sont de plus en plus mal vus. Martin Hikel, le maire de Neukölln, avait déjà signalé une augmentation de la violence à l'égard des homosexuels, en identifiant souvent des agresseurs d'origine musulmane. L’alerte vient de Die Busche, un club emblématique de la scène gay berlinoise, qui mettait en garde contre l'impact potentiel de l'installation d'un centre pour réfugiés à proximité. La propriétaire a exprimé ses craintes concernant la montée des agressions, soulignant que la majorité des délinquants étaient des migrants. En réponse, les autorités ont défendu l'initiative par un « devoir humanitaire », soulevant ainsi des questions sur la sécurité et la coexistence dans la ville réputée pour sa tolérance et sa diversité.

    Julien Claudé-Pénégry
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  • Metz rend hommage à son poète emblématique, Paul Verlaine, à travers l'exposition Verlaine180, installée à la Porte des Allemands du 6 décembre 2024 au 31 janvier 2024. À l'occasion du 180ème anniversaire de sa naissance, cette rétrospective présente les œuvres de 18 artistes contemporains, dont le duo Pierre et Gilles et l'actrice Arielle Dombasle, qui interprètent l'esprit de liberté et la modernité du poète, décédé en 1896.

    Réparties sur 300 m², les œuvres côtoient des documents historiques, comme l’acte de baptême de Verlaine.

    Des lectures de ses poèmes ont lieu tous les mercredis et samedis à 14h, offrant une immersion dans l’univers de l’amant de Rimbaud.

    Infos ici.

    Julien Claudé-Pénégry
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