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  • C’est la condamnation, assortie d'une interdiction définitive du territoire, infligée à un jeune ressortissant marocain. En 2020, après avoir rencontré sa victime, un homme de 20 ans venu fêter son anniversaire dans un bar de la ville, ils se dirigent vers un parc. L’agresseur a alors changé d’attitude, hurlant « je suis pas pédé ! », le rouant de coups de hachoir et le laissant pour mort.

    Après un an d’enquête, confondu par son ADN, il a nié le caractère homophobe de son acte. Il en reste à la victime des séquelles physiques et psychologiques.

    Bruno De
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  • Le syndicat de la Famille, anciennement La Manif pour tous, a mené une action devant la Sorbonne pour dénoncer l’apprentissage de la sexualité et affective à l’école. Ce n’est pas parce que le nom a été modifié que les idées ont changé. 
    Pour preuve, la poignée de manifestants présents fumigènes à la main et banderole affichant « wokisme et transidentité : laissez nos enfants tranquilles ! » reprennent des slogans d’antan. Drôlerie de la situation, le choix du lieu. En effet, ils ont choisi de se réunir devant l’un des symboles de la culture française, et pas devant une école.

    Julien Claudé-Pénégry
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  • Le sujet est en vogue, la GPA questionne et le théâtre s’en empare. Car oui, être parent n’est pas l’apanage des hétérosexuels.  Simplement lorsque l’on est homosexuel, il est important de bien réfléchir à la méthode à entreprendre. C’est ce qui se passe au sein du couple composé par Gabriel et Léo qui n'ont plus qu'un rêve à réaliser pour vivre leur vie parfaite : avoir un enfant ! Cependant, ils ont épuisé toutes les options : l'adoption prend trop de temps et la coparentalité est un vrai casse-tête. Alors, ils décident de se tourner vers la solution ultime : une mère porteuse. Mais comment être sûr de choisir la candidate parfaite ? Une période d'essai s'impose ! Voilà que débarque Catherine, la mère de Gabriel, qui ne sait pas que son fils préfère les garçons. Et c'est là que les ennuis commencent...

    Sur le ton de la comédie, on part dans un tourbillon de drôlerie. Les comédiens ne lésinent pas pour offrir à la complexité de la situation un jeu dynamique, percutant que seuls les vaudevilles savent offrir. La mise en scène quant à elle évite les déconvenues d’un sujet qui est abordé avec pédagogie et intelligence sans pour autant tomber dans le pathos, le tout servi par un texte bien senti.  Une belle surprise à découvrir dans le cadre si parisien du théâtre Mélo d'Amélie jusqu’au 1er décembre 2024.
    Infos ici.

    Julien Claudé-Pénégry
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  • 30 ans après le film coup de poing de Mathieu Kasovitz, La Haine revient en format musical à La Seine Musicale. Le réalisateur avait fait sensation à l’époque et cette histoire reste un brillant regard sur une facette de la France. Il nous plongeait dans la vie des banlieues. Après deux ans de travail et plus de 3000 personnes auditionnées pour trouver ceux qui interpréteront les nouveaux Vinz, Saïd et Hubert, historiquement campés à l’écran par Vincent Cassel, Saïd Taghmaouï et Hubert Koundé, les jeux sont faits et le titre un peu arrangé en « La haine, jusqu’ici rien n’a changé » déboule sur scène depuis le 10 octobre. 
    L'histoire est celle d'Abdel Ichah, seize ans entre la vie et la mort, passé à tabac par un inspecteur de police lors d'un interrogatoire. Une émeute oppose les jeunes d'une cité HLM aux forces de l'ordre. Pour trois d'entre eux, ces heures vont marquer un tournant dans leur vie... Composé de quatorze tableaux, le spectacle d'une heure et demie entraîne une trentaine d'acteurs-danseurs-chanteurs. 
    Côté son, c’est le DJ Cut Killer déjà là à l’époque qui rempile pour coordonner la musique. Une quinzaine de chansons originales ont été créées pour l'occasion par une dizaine d'artistes et viendront balancer le flow nécessaire à faire monter la tension dans un décor constitué d’écrans qui rendra le show encore plus immersif. Un bon dans le temps et le recul suffisant sur les années 90 servent de passerelle pour relater ce grand classique du cinéma français multi primé et une réalité encore trop actuelle, celle des violences policières. Du film à la scène, l’ADN de la Haine dépasse les générations !
    Infos ici.

    Julien Claudé-Pénégry
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  • Pavadé superstar

    « Je suis petit, métis, unijambiste, et pour en remettre une couche, gay ! » : suite 
    à sa punchline sur Instagram, l’athlète paralympique est devenu une icône des personnes en situation de handicap, mais aussi de la communauté LGBTQIA+.
    Invité sur des pla-teaux TV, sujet de nombreux articles de presse et même en couverture de l’Equipe, Dimitri Pavadé promène sa belle gueule qu’il ouvre pour diffuser la bonne parole : « le handicap n’est pas fait pour être caché ou en avoir honte, il en est de même pour votre orientation sexuelle ». Il n’a pas remporté de médaille aux Jeux Paralympiques, mais on ne peut que lui attribuer celle de la sincérité et de l’engagement.

    Bruno De
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  • Une vidéo circule montrant un couple gay obligé de défiler dans les rues de Rumuewhara, au Nigéria, sous les coups et les propos homophobes d’une foule qui se délecte de la violence qu’elle fait subir à ces deux garçons. Dans ce pays qui condamne l’homosexualité avec de la prison, ce genre d’exaction est courant.

    Julien Claudé-Pénégry
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  • Le duo de garçons le plus connu de l’écriture française prend vie dans le spectacle Rimbaud-Verlaine  : Violences à la Comédie Saint Michel tous les dimanches à 18h. Il offre une réflexion poétique sur les luttes sociales et politiques d'hier et d'aujourd'hui à travers la tumultueuse relation entre les célèbres poètes Arthur Rimbaud et Paul Verlaine.

    En juillet 1873, Verlaine tire sur Rimbaud, ce qui révèle les tensions liées à leur homosexualité et à l'engagement de Verlaine dans la Commune de Paris. Au cœur d'un XIXe siècle marqué par des enjeux contemporains tels que la précarité, l'homophobie et les luttes féministes, ce spectacle met en lumière la complexité de leur relation, oscillant entre amour, poésie et violences. Il remet en question la romantisation des relations violentes en exposant les réalités de leur amour tumultueux.

    Une plongée dans le 19ème siècle où résonne les poèmes, journaux et discours de l'époque. Entre virée historique et rebond sur des thèmes modernes, on pénètre dans l’intime d’une vie tumultueuse et passionnée, dans une société aux prises de ses maux et de ses mots. Habile et profond.
    Infos ici.

    Julien Claudé-Pénégry
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  • La police russe a fait une descente dans des boîtes de nuit et a arrêté plus de 50 personnes LGBT+ en une seule nuit. Sous couvert que le mouvement LGBT+ est depuis cette année aux yeux de la loi russe « un mouvement extrémiste terroriste », les autorités n’ont de cesse de traquer la communauté partout où elle se trouve. En visionnant les images qui circulent sur les réseaux sociaux, on assiste à des raids armés dans deux discothèques de Moscou. Les soirées ont été interrompues à l’improviste et dans une violence verbale et physique, les clients ont été mis à terre, à plat ventre au sol. La peur est palpable, l’incompréhension visible sur les visages pétrifiés de toutes ces personnes venues juste s’amuser. Mais tout ce qui est estampillé LGBT+ n’a plus le droit de citer en Russie. C’est la première fois qu’autant d’individus sont arrêtés en une seule fois. Dans le même temps, un propriétaire d’établissement de nuit fait aussi les frais de cette répression liberticide, puisqu’il vient d’être arrêté et son entreprise fermée puisque LGBT. 

    Julien Claudé-Pénégry
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  • Dans le Caucase russe, la persécution des homosexuels s’apparente à une virée vers une mort selon l’organisation SK SOS qui aide la communauté LGBTQIAP+ à quitter la région. D’après ce qui nous est rapporté, trois possibilités sont données aux personnes arrêtées : l’exécution, la détention ou l’engagement armé en Ukraine.

    Julien Claudé-Pénégry
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  • Il semblerait que la Russie voie dans tous les aspects de l’homosexualité, la présence de Satan. En tous les cas, c’est sous couvert d’être « adepte du satanisme » qu’un directeur de centre médical à Oulianovsk a été arrêté par les services de sécurité russe, le 4 octobre. 
    « Il encourageait l’idée de relations homosexuelles parmi ses subordonnés comme un moyen d’adhérer au culte du diable », a précisé l’agence de presse d’Etat Ria Novosti. Ce médecin est accusé de « contrainte à commettre des actes sexuels » et de « participation aux activités d’une organisation extrémiste », n’oublions pas que c’est ainsi que la Russie par une loi liberticide qualifie le mouvement LGBTQIAP+. 
    Il encourt jusqu’à six ans de prison, selon les médias russes. 

    Julien Claudé-Pénégry
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