Avis aux gourmands. On vous parle rarement de nourriture dans les pages de Strobo, mais le livre Tellement Yummy ! nous a terriblement donné l’eau à la bouche que nous voulions le partager avec vous. Carl et Isaac, le couple d’influenceurs fines et belles gueules montréalaises qui a testé sur les réseaux sociaux tout un tas de recettes plus alléchantes les unes que les autres, a compilé ses coups de cœur culinaires dans un ouvrage qui est une véritable invitation gastronomique au voyage.
Du petit déj à l’apéro, des salades aux desserts, pâtes et autres délices, on a envie de tout dévorer. Mais au-delà des créations qu’ils nous invitent à reproduire tout simplement, ils incarnent cette génération qui met en scène sa vie sur le web. Carl Arsenault, finaliste de Le meilleur pâtissier sur M6 a lancé sa chaîne Youtube qui cartonne, « Carl is cooking ». Tandis que son mari, Isaac Hub, ancien mannequin met une touche d’élégance dans leur quotidien qu’il partage individuellement et ensemble sur leurs pages. Leurs contenus sont variés, bienveillants et mettent en avant de manière divertissante leur vie en cuisine avec leurs chiens Bobby et Snow et leurs deux petites filles Cléa et Stella. Un régal.
Tellement yummy !, de Carl Arsenault et Isaac Hub, Ed. de l’Homme, 192 pages, 22€
L’adaptation d’un roman en version graphique n’est pas une mince affaire. Coller au récit, être juste dans la transposition des personnages, de l'enchaînement des scènes, toucher le lecteur. Un pari que Quentin Zuttion a relevé après la lecture du court roman de l’auteur mexicain Mario Bellatin Salon de beauté, finaliste du prix Médicis étranger en 2000. D’une intensité dévorante et d’une délicatesse poignante, il nous projette dans la vie de Jeshua, propriétaire de Beauty Fish !, un salon qui propose des soins de coiffure, maquillage, manucure à sa clientèle. Il s’y affaire avec ses deux collègues et amis Isai et Alex, travestis comme lui. Leur quotidien est empreint de désinvolture et d’une folie douce. Quand la nuit arrive, ces joyeux drilles se laissent porter par la danse et par une sexualité libre dans les bains publics comme dans les sous-bois.

La Chatonnerie invite à célébrer les derniers rayons du soleil d’été avec cet happening qui mêlera DJ sets, drags, danse, barbecue, ateliers pour enfants et adultes, marche d’artistes locaux. Rendez-vous 4 rue Achard,
La performance de l’actrice Karla Sofia Gascon dans Emilia Perez, le dernier film de Jacques Audiard a été unanimement saluée par le monde du cinéma. Celle qui a reçu lors du dernier festival de Cannes le prix d’interprétation féminine a pourtant dû faire face à une avalanche de propos transphobes d’une rare violence depuis son sacre. En réaction, elle a porté plainte notamment contre Marion Maréchal pour « outrage sexiste ». Lors de sa consécration, les propos puissants de l’actrice ont marqué les esprits par son authenticité et la visibilité qu’elle offrait à toute les personnes trans. Celle qui incarne le rôle principal de ce long métrage d’une puissance infinie n’est pas par hasard. Audiard a eu un véritable coup de foudre pour elle et comme il l’explique au site suisse 360.ch, « on a ouvert tous les radars. On était en plein casting, tout à coup je vois une photo d’elle. Le coup de foudre. Si je ne l’avais pas croisée, j’y serais encore. Peut-être, sûrement même, que je n’aurais pas fait le film. Karla est très attachée au problème de la transition. Mais surtout elle a ce truc fondamental. Elle me touche. Elle est drôle, forte, intelligente, douce, libre. Avant elle était Karl, un acteur. Après sa transition, elle a simplement repris son métier ». Dans ce film elle incarne Emilia, une ancienne chef de cartel mexicain enfermée dans un corps d’homme, Manitas. Elle change de vie avec l’aide d’une avocate. Emilia passée pour morte, resurgit quatre ans après et reprend contact avec son ancienne femme et ses deux enfants.
Une suite du film Le Diable s’habille en Prada serait envisagée pour 2025, avec les comédiens du premier opus, dont bien sûr Meryl Streep dans le rôle de la redoutable rédactrice en chef de mode Miranda Priestley, avatar d’Anna Wintour. En revanche, pas d’info sur le retour d’Anne Hathaway. Mais l’intrigue du film se détournerait du livre dont il est issu. En effet, Emily Blunt, souffre-douleur de Miranda, prendrait plus d’importance dans l’intrigue et pourrait prendre sa revanche.
Tracks, l’émission d’Arte qui décortique les dessous de la culture pop s’intéresse aux représentations du nu masculin dans l’art. Fort du constat que les nus féminins sont grandement majoritaires dans l’histoire de l’art, les corps masculins sont surtout représentés dans des postures d’action ou de souffrance, pour incarner des valeurs morales et viriles plutôt que pour s’offrir au désir du spectateur. Célia Laborie a rencontré plusieurs artistes et curatrices qui questionnent ces représentations en érotisant le corps masculin dans leur travail. On plonge dans le vif du sujet avec un duo explosif qui redistribue d’emblée les cartes, le photographe Marc Martin et le modèle Mathis Chevalier.
Dans la série, Cressida Cowper cherche un mari riche et beau, comme toutes ses consoeurs du XIXème siècle anglais. Deux siècles après, dans la vraie vie, Jessica Madsen est amoureuse d’une femme. Cette déclaration sur Instagram le premier jour du Mois des Fiertés n’a pas tardé à faire réagir plus que positivement ses fans aux quatre coins du monde, mais aussi ses collègues comédiens de Bridgerton. La « bonne » société a bien évolué, tant mieux !
Un documentaire à visionner absolument pour tout cinéphile inverti-averti (!). L’auteur présente une rétrospective occidentale des LGBTQ+ dans le cinéma depuis 1895. Oui oui, dès les débuts du 7ème art sont apparu des personnages en marge. Bien au-delà des suggestions et des sous-entendus, mais aussi de la moquerie, des cinéastes ont depuis le début osé et transgressé. Passionnant.

Dans ce bar niçois, en plus de profiter de DJ sets, on peut aussi se cultiver grâce à des expos temporaires. Jusqu’au 7 novembre, la photographe Amandine André expose ses œuvres urbaines, réalisées au gré de ses voyages.