Lors d’une audience publique en janvier, le souverain pontife a déclaré que les parents d’enfants homosexuels ne devraient pas les condamner, mais leur offrir un soutien. Cette déclaration apparait comme une très timide inflexion de la pensée du chef de l’Eglise catholique. En effet, en 2021, le Vatican avait réaffirmé la doctrine de l’Église catholique considérant l’homosexualité comme un péché et confirmé l’impossibilité pour les couples de même sexe de recevoir les sacrements du mariage, réservés à « l’union indissoluble entre un homme et une femme ». Et pour mémoire, en 2018, le même François préconisait la psychiatrie pour des parents qui constateraient des penchants homosexuels dès l’enfance chez leur progéniture. Nous sommes encore loin de l’idéal de tolérance et de « vivre ensemble ».
Déclaration ici.
Après « La Fistinière Sous ma bonne étoile », un texte autobiographique sur l’histoire de la plus célèbre adresse française dédiée à la pratique sexuelle du Fist-fucking dont l’auteur, François Mallet fut l’un des maîtres de cérémonie. Il revient sur le devant de la scène avec un premier roman sous forme de saga familiale prenante et engagée. « Les girafes roses et bleues » est une invitation au voyage dans le quotidien des membres d’une famille à travers différentes époques, différents lieux. Du Paris de la mode au San Francisco gay, du Berry luxuriant au Marrakech version carte postale, des années 1950 à nos jours, on s’éprend de la destinée de ses personnages ficelés avec justesse autour d’un secret de famille des plus pesants. Des sujets brulants sont abordés sans tabou, les sentiments tourbillonnent et nous assaillent à la volée. Léger et drôle, brutal et percutant, émouvant et fort, François Mallet livre un regard sur la vie pleine de hasard et de surprises. Une belle découverte.
A l’occasion des 60 ans du premier défilé de Yves Saint Laurent, qui a eu lieu le 29 janvier 1962, six institutions muséales parisiennes se sont regroupées pour proposer une lecture unique de l’univers de YSL à travers son amour des arts et de la littérature. Après avoir fait ses armes chez Christian Lacroix, le jeune Saint Laurent ose poser sa griffe sur les podiums. Sa première collection reçoit les louanges d’un parterre de personnalités et l’attention des médias. C’est le début de la maison YSL qui règne depuis sans partage sur le monde de la haute couture. Son style masculin-féminin à travers le smoking imposa sa patte sur le vestiaire féminin, malmenant ainsi les questions de gens avec lesquels il aimait allégrement jouer. Pour cette rétrospective unique, le Louvre, le centre Pompidou, le musée d’Art Moderne de la Paris, Le musée national Picasso, le musée d’Orsay et le musée Yves Saint Laurent Paris ont répondu à l’appel de la fondation Pierre Bergé-Yves Saint Laurent pour proposer chacun à leur manière un regard particulier en fonction de leurs collections personnelles sur le créateur. Chaque établissement invite donc à explorer la passion pour les arts d’YSL par un jeu de face à face entre une pièce iconique des collections imaginées par le designer et l’œuvre qui l’inspira. Avec ces dialogues inédits, on pénètre l’esprit du maître. Un bel hommage à une carrière qui a toujours fait écho à son temps. Sublime, intimiste et magique.
Strobomag se félicite de cette très belle initiative du Front d’Habitat Lesbien, une association qui œuvre pour permettre à toute lesbienne et personne trans défavorisée d’accéder à un logement décent et une vie digne. Le projet « Une Chambre à soi » abrite, depuis octobre 2021, trois lesbiennes exilé.es. dans un appartement situé dans un immeuble régi par la mairie de Paris. Les membres de l’association mettent ainsi en lumière la question d’un accueil plus digne et d’un hébergement plus ancré dans la durée pour les lesbiennes et les personnes trans exilées. Pour les soutenir, c’est