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  • Des inscriptions antisémites, racistes et homophobes ont été découvertes le 28 février sur la façade du lycée Merleau-Ponty. Parmi les messages, figuraient des appels explicites à la violence tels que « les LGBT au bûcher ». La police a pris très au sérieux l’enquête, avec relevé d’empreintes et analyse de la peinture utilisée. Ces faits surviennent alors que plusieurs actes similaires ont été signalés dans la région.

    Bruno De
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  • Dès la vidéo teaser, le ton est donné, de Wysteria Lane à Lille, il n’y a qu'un pas : « précédemment dans Desperate Lillewives… À Wisteria Lille, tout semble paisible… en apparence seulement ! Car en y regardant de plus près, chacun cache des secrets… Celui de Bree Van de Kamp ? Elle est accro aux séries, et rien ne va plus depuis qu’elle a découvert que le Festival Séries Mania revient à Lille du 21 au 28 mars prochain ! »

    Le cadre est posé, maintenant on espère une programmation pop, iconique, engagée et à l’image de l’humour camp assumé de cette parodie qui a enflammé les réseaux (Alex Ramirès, très en forme, cosigne le scénario).

    Le festival Séries Mania, qui aura lieu à Lille, est déjà assuré de capter l'attention internationale avec sa programmation riche et diversifiée. Il est particulièrement attendu pour ses sélections de séries mettant en avant des thèmes queer et LGBT+, offrant aux spectateurs des œuvres innovantes et provocatrices. Les fans sont impatients de découvrir quelles nouvelles séries feront sensation et quelles stars monteront sur scène cette année à Lille.

    Du 21 au 28 mars 2025.

    Infos et billeterie ici.

    Teaser video ici.

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  • Préparez-vous à passer vos soirées dans un club flambant neuf : Slay Club, le nouveau venu dans la scène nocturne de Lille, ouvre ses portes le 20 mars dans le quartier surnommé « Disneyland ». Ce club, successeur des célèbres S club et la Tchouka, est le premier club LGBT+ à ouvrir à Lille depuis longtemps.

    Dirigé par Thierry et Vincent, les propriétaires du très appréciés Silom, un bar considéré comme un incontournable de l'offre LGBTQIA+ de Lille en seulement deux ans. Ils appliquent la même recette de succès au Slay Club, avec des DJ variés pour une ambiance généraliste, jeune et  fraîche dans un tout nouveau lieu. Les patrons, déjà reconnus pour le soin apporté à leur carte de cocktails et leurs soirées thématiques, promettent un club à leur image : une décoration soignée qui met en avant le lieu, dont six box VIP avec des banquettes, et une carte qui mettra en avant la qualité.

    Le Slay Club se distinguera par ses nuits agitées, fréquentées par la faune lilloise et régionale jusqu'à 6 heures du matin, des DJ sets généralistes et des spectacles de drag résidents et bien sûr des guests. Ce sera un espace safe, avec une politique stricte d'intolérance face à toute forme de discrimination, offrant même une zone de refuge pour ceux qui pourraient se sentir en danger.

    On commence avec 3 soirées d'ouverture du 20 au 23 mars.

    Ancien O Quai, 9, rue Maracci, Vieux-Lille.

    Ouvert tous les weeks ends du jeudi au dimanche de 23h à 6h.

    Plus d'infos ici.

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  • Le local subit des attaques : déversement d'huile ou de déchets devant la porte, jets de bouteilles sur la façade, coups violents sur la porte...

    - Ces attaques s'inscrivent dans un contexte de hausse des violences LGBTQIA+phobes et antiféministes qui ciblent les lieux militants « progressistes » au sens large et qui ont malheureusement toujours existé

    - Elles ne semblent pas organisées par un groupe ou organisation précise- Elles semblent viser avant tout le centre en tant que lieu physique- Aucune intrusion ni violence physique sur des personnes n'ont été signalées récemment

    - Mais la fréquence de ces violences se multiplie ces derniers jours, d'où la volonté de communiquer sur le sujetNos activités se maintiennent comme d'habitude, et le CA (Conseil d'administration) et le bureau travaillent pour apaiser la situation.

    En attendant, quelques conseils :

    - fonctionner en binômes ou en groupe pour aller et venir du Centre, surtout en soirée

    - éviter de rester dehors devant la porte, surtout seul·e et le soir- idéalement toujours être plusieurs à l'intérieur, ou fermer la porte à clé en attendant l'arrivée d'autres personnes

    - filmer la scène si vous êtes victime ou témoin d'une altercation

    - prendre des photos si vous constatez des dégradations et les transmettre à centrelgbt@jensuisjyreste.org- avoir le contact d'un·e membre du CA si vous organisez un évènement pour signaler tout problème.

    Bruno De
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  • Dans les mangas, le yaoi est un style à part entière aussi appelé Boy's love et dont le sujet principal est la relation entre hommes. Renai Junkie est de ces titres qui ont marqué toute une génération. Découverte.

    En rééditant l’un des ouvrages les plus marquants de la regrettée mangaka Asami Tôjô, intitulé Renai junkie, les éditions BlackBox s’installe parmi les mastodontes du genre. Spécialiste du yaoi, Tôjô a laissé une empreinte indélébile dans l’univers des bandes dessinées japonaises avant de décéder en 2007, emportée par une maladie. Avec une carrière riche de plus d'une quinzaine de titres, la dessinatrice était reconnue non seulement pour ses illustrations raffinées mais aussi pour ses récits oscillants entre la passion, la violence et l'érotisme. 

    Deux en un

    Renai Junkie, un one-shot de 200 pages est la quintessence de son art. Cet ouvrage compile deux histoires inoubliables, chacune explorant les complexités et les tumultes de l'amour adolescent. Le premier récit, portant le même nom que le titre de l'ouvrage, suit Haruki, un jeune homme dont la vie bascule après avoir été trahi par son meilleur ami et sa petite amie. C'est dans cette période de désespoir qu'il rencontre Atsushi, l'un des garçons les plus populaires du lycée. Ce dernier, bien que charismatique, cache une solitude déchirante. En se rapprochant, Haruki découvre les nuances de cette relation naissante, mais un secret lourd de conséquences pourrait bien menacer les liens qu'ils tissent. Entre rupture, trahison, résilience, découverte de sentiments amoureux et d’homosexualité, c’est avec panache qu’elle nous entraîne dans une idylle en double teinte.

    La seconde histoire, Shadow, aborde des thèmes tout aussi profonds mais d'une manière différente. Arata, un jeune homme souffrant d'une maladie chronique, n'a jamais pu sortir de chez lui, se contentant de l'amitié de Yoshiki, un camarade de classe. Lorsqu'un accident change la vie de Yoshiki, le rapport entre les deux garçons se complique, et Arata se retrouve plongé dans un tourbillon de culpabilité et de désir. Cette dynamique évoque les luttes internes et les sacrifices qui accompagnent souvent l’amour.

    Une expérience visuelle

    Le style graphique d'Asami Tôjô fait mouche. Apprécié pour sa finesse, il sert de toile de fond à des récits où les émotions sont palpables. Son talent pour capturer les nuances de l'amour et de la souffrance humaine a su toucher un large public, incluant de nombreux hommes, attirés par les récits matures et parfois érotiques qu'elle propose. Dynamique, elle ponctue ses histoires de cases irrégulières qui offre un rythme particulier à ses créations. Quant à ses histoires, elle s’évertue à amener les hommes à se poser plein de questions sur qui ils sont et n’hésite pas à les contraindre à une sexualité entre eux. Cependant, la perte prématurée de Tôjô a laissé plusieurs de ses séries inachevées, un vide que ses fans ne cessent de déplorer.

    Série limitée

    Renai Junkie est tiré à seulement 500 exemplaires, un choix qui souligne l’importance de l’édition limitée dans le monde du manga. Cette rareté en fait un objet de collection prisé, attirant à la fois les admirateurs de Tôjô et les nouveaux lecteurs désireux de découvrir son univers. Le travail d’Asami Tôjô demeure un témoignage poignant de la complexité des relations humaines, un héritage qui, malgré son départ, continue de résonner auprès des lecteurs d’hier et de demain. Une œuvre tout simplement majeure dans la galaxie des yaoi.

    Disponible uniquement sur le site : www.blackbonesboutique.com

    Julien Claudé-Pénégry
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  • La jeune maison d’édition française Trilogie Éditions, fondée par le toulousain Aurélien Verdun, propose un concept novateur avec sa série littéraire Duality, lancé en septembre 2024. Ce projet ambitieux s’inscrit dans une démarche de redynamisation du récit feuilletonnant, en s’inspirant des codes des séries télévisées. Chaque mois, un nouvel épisode de 72 pages vient enrichir cette saga, permettant aux lecteurs de plonger dans un univers narratif complexe et captivant.

    Dans un monde post-apocalyptique où les États-Unis ne sont plus qu’une vaste zone sinistrée, les survivants se regroupent en camps selon leur sexe. Ce contexte tragique, où hommes et femmes s’affrontent dans une lutte sans merci, est le terreau fertile d'une intrigue riche en rebondissements. Les personnages, comme Felicity et Lara, sont confrontés à des dilemmes moraux et à l’absurdité d’un monde devenu hostile. « Nous faisons la connaissance de personnages dont les destins sont probablement liés, et chaque point de vue apporte une profondeur à l'histoire », souligne un lecteur enthousiaste.

    Une alternative aux écrans

    Le format épisodique, qui rappelle les anciennes séries feuilletonnantes, permet une immersion progressive dans l’univers de Duality. Comme le précise Aurélien Verdun, « l’idée est de remettre ce genre au goût du jour, en s’inspirant des codes de la série télévisée pour les appliquer à la littérature ». Chaque épisode se termine par un cliffhanger, incitant le lecteur à attendre avec impatience le suivant. Une tension forte se construit dans un florilège de thématiques chocs qui viennent au fur et à mesure rehausser l’intrigue. De la lutte des sexes à la violence sexiste, en passant la violence, la transidentité, la justice sociale … Rien n’est épargné dans cette aventure chorale d’anticipation. Vision cauchemardesque du monde, la binarité et les questions de genre sont au cœur de cette histoire. Les travers de nos sociétés occidentales sont éventrés pour exposer les dérives extrêmes dans lesquelles elles peuvent glisser que ce soit au niveau politique ou social. Les jeux de pouvoir malmènent ce monde mis à mal. Un seul mot d’ordre prédomine : ne faire confiance en personne pour survivre. 

    Un rendez-vous mensuel

    Le système d’abonnement mis en place par Trilogie Éditions offre une flexibilité appréciable : pour 4,99€ par mois ou 49,90€ pour un abonnement annuel, les lecteurs reçoivent chaque épisode directement dans leur boîte aux lettres. « Peu importe quand vous vous abonnez, vous recevrez tous les épisodes déjà parus », explique l’équipe de Trilogie. Cela permet une accessibilité à tous, même pour ceux qui rejoignent l’aventure en cours de saison.

    Subtilité et accessibilité

    Les critiques s’accordent à dire que Duality aborde des thèmes d'actualité comme la lutte des genres dans un contexte de survie. « La question de la lutte des genres est abordée de façon originale », note un lecteur, tandis qu’un autre s’interroge sur les dérives d’un pouvoir qui émerge dans une société où les règles sont à réinventer. L’écriture d’Aurélien Verdun décrite comme fluide et immersive, capable de plonger le lecteur dans une ambiance de mystère et de danger. Palpitant, addictif, brut et violent, inspirant et novateur, ce format est une des plus riches idées imaginées depuis bien longtemps.

    Envie d’aller plus loin

    Avec Duality, Trilogie Éditions ne se contente pas de raconter une histoire, elle propose une véritable expérience de lecture, initiant un rendez-vous mensuel qui rappelle le plaisir des feuilletons d’antan. Le concept, qui marie littérature et télévision, pourrait bien séduire un large public en quête de nouvelles formes d’engagement littéraire. Duality s’annonce comme une belle découverte pour les amateurs de récits post-apocalyptiques, avec des personnages attachants et une intrigue prometteuse. La série est un exemple parfait d’innovation dans le monde de l’édition, où le papier reprend ses droits dans un univers de plus en plus numérique. Les passionnés de lecture pourront ainsi redécouvrir le plaisir de l’objet livre, tout en se laissant emporter par une narration addictive.

    On en redemande. 

    L’abonnement annuel à 49,90€ sur https://trilogie-editions.fr

    Julien Claudé-Pénégry
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  • La présidence de Donald Trump ne fait pas dans la dentelle. Sa manière de voir le monde a une incidence de premier ordre sur les éléments de communication qu’il considère comme étant autorisé ou non à employer.

    Le quotidien The New York Times a révélé la longue liste de mots et phrases désormais bannis. Celle-ci est impressionnante et permet de mettre en lumière les lubies du dirigeant américain. En l’espace de quelques semaines à la tête de l'État, il a procédé progressivement à la suppression de ce ces termes au sein des discours, des rapports et des documents officiels.

    Cette décision soulève des questions sur la liberté d'expression, la transparence gouvernementale et l'impact d'une telle censure sur le discours public. D'après des sources proches de l'administration, cette initiative visait à contrôler le message et à façonner la perception du public.

    Parmi les mots ciblés figuraient des termes liés à des sujets sensibles tels que le changement climatique, la diversité, et les droits des minorités. « femme », « inclusivité », « minorité », « lgbtq », « diversité », « genre », « non-binaire », « transgenre »… mais cela ne se limite pas à effacer notre existence, à travers ces mots qui sont désormais formellement interdits et dont retirés de la communication officielle apparaissent notamment « science », « évident », « pollution », « anti-racisme ».

    Un glissement totalitariste

    Autant de concepts qui ne font pas bon ménage avec la vision du monde trumpiste qui révise de fond en comble l’histoire. Cette approche a été justifiée par des fonctionnaires comme une manière de renforcer la cohésion et d'éviter les controverses.

    Cependant, de nombreux experts en communication et en droits de l'homme ont dénoncé cette stratégie qui prend une ampleur sans précédent comme une forme de manipulation de l'information, qui a des conséquences néfastes sur la société. En les effaçant, il va à l’encontre du 1er amendement de la Constitution des Etats-Unis si cher à l’ensemble des Américains qui précise que « le Congrès n'adoptera aucune loi relative à l'établissement d'une religion, ou à l'interdiction de son libre exercice ; ou pour limiter la liberté d'expression, ou celle de la presse ; ou le droit des citoyens de se réunir pacifiquement ou d'adresser au Gouvernement des pétitions pour obtenir réparations des torts subis. »

    En censurant certains mots, l'administration Trump restreint le débat public sur des questions fondamentales et influence la manière dont les citoyens perçoivent des enjeux cruciaux. L’acharnement est tel qu’il en est même risible car les photographies du fameux avion qui a bombardé Hiroshima, serait lui aussi sous le coup d’une suppression totale. Simplement par ce qu'il se nomme Enola Gay et que le terme gay est interdit. La situation est édifiante. On peut s’inquiéter de l’avenir des USA portés par les délires d’un homophobe juste inculte. 

    Julien Claudé-Pénégry
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  • Latérale Pop et Le Couvent Roubaixx sont fiers d’annoncer "Minuit au Couvent", une nuit de concerts, performances drag et DJ sets, le samedi 15 mars 2025.

    Cet événement se veut une célébration vibrante de la diversité artistique et une réponse aux discriminations qui persistent encore dans le monde culturel. L’histoire de cette soirée est marquée d’un symbole fort : en novembre dernier, Izae, artiste pop androgyne, a été victime d’une annulation injustifiée de son concert par la cathédrale de Lille, sous des prétextes fallacieux liés à son apparence et son identité artistique. C’est donc avec une signification toute particulière qu’Izae montera sur scène au Couvent, un lieu autrefois religieux, aujourd’hui temple des musiques électroniques, des cultures alternatives et de la fête libre et inclusive.

    Concerts live :

    Izae (dandy new wave, pop eighties)

    Roi Soleil (pop élégante et incandescente, tout droit venu de Rotterdam)

    Performances drag :

    Androkill (drag queen chimérique et hypnotique, de Madame Arthur)

    Charlie d’Emilio (drag king poétique)

    DJ sets :

    Margaux59000 (sélections éclectiques)

    Slaycebee (set queer housy)

    Infos et billetterie ici.

    Bruno De
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  • Les reines les plus iconiques de Drag Race France reviennent s’affronter pour une saison All Stars événement. Elles performeront sous le regard exigeant et pétillant de deux nouveaux juges :  la chanteuse Shy’m et Loïc Prigent (journaliste et réalisateur mode) rejoignent le jury aux côtés de Nicky Doll et Daphné Bürki. A suivre prochainement sur France 2 et sur la plateforme france.tv.

    Teaser Instagram ici.

    Bruno De
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  • Après cinq années de tournées à travers la France, la Suisse et la Belgique, la conférence gesticulée Nucléaire solitude revient à Paris. Cette œuvre audacieuse, qui marie écologie et féminisme, interroge le pouvoir à travers le prisme de l'amour et de la révolte. Au cœur de la lutte antinucléaire de Bure, en Meuse, Héma et Hétonque se rencontrent dans un contexte de résistance face à l’enfouissement des déchets radioactifs. Leur histoire, teintée d’empathie et d’humour, dévoile les contradictions d'une idéologie anti-amour individualiste.

    D'une durée de trois heures, avec un entracte, Nucléaire solitude propose un mélange de monologues, de dialogues et de chansons, invitant le public à réfléchir sur la fabrique émotionnelle du pouvoir et l'importance des relations humaines.Les représentations, gratuites et sans réservation, se dérouleront les 16 mars et 29 mars 2025 dans différents lieux parisiens.

    Ce spectacle se veut une réponse à la solitude et à la quête d'amour, tout en dénonçant le patriarcat et les comportements qui entravent l'expression des émotions. Héma et Hétonque, confrontées à un univers où le polyamour côtoie la lutte, s’engagent dans une quête de vérité et d’authenticité. Elles aspirent à déconstruire les tabous, à briser le silence et à revendiquer des émotions souvent considérées comme des déchets. L’ouvrage qui servira de base à cette représentation sera publié aux Éditions Goater en 2025, promettant de prolonger la réflexion amorcée sur scène. Miroir d'une génération en quête de sens, refusant de se plier aux normes établies et célébrant la puissance de l’amour et de la solidarité, Nucléaire solitude est un plaidoyer pour l’engagement contre les injustices.

    comiteimbaisable.wordpress.com/2021/09/05/nucleaire-solitude/

    Julien Claudé-Pénégry
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