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  • Pour célébrer les ans qu’elle n’aura jamais eu, Mathilde Charbonneaux rend hommage à LA Maillan avec Madame M. Véritable tornade du théâtre de boulevard et de la comédie au cinéma, on la retrouve ici aussi dans une certaine intimité. Attention, ce seule en scène ne fait pas dans l’imitation, mais plutôt dans l’évocation tendrement drôle d’une petite grande dame de la scène, qui, disait-on de source à peu près sûre (!), n’était pas insensible aux charmes saphiques.

    Madame M., de et avec Mathilde Charbonneaux, jusqu’au 21 juin à la Scala, 13 boulevard de Strasbourg, 75010 Paris

    Infos ici.

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  • Le 23 mai paraît Icônes drag, le premier livre de Jean Ranobrac, photographe connu et reconnu de l’univers drag. Ses clichés sont des bulles de liberté qui vous font voyager dans des mondes imaginaires. Politique et esthétique, artistique et ludique, bienvenue pour une virée détonante.

    Depuis 2015, Jean Ranobrac balade sa silhouette longiligne, appareil photo à la main au cœur de la nuit pour capturer l’univers du drag.  De son regard naît des instants précieux, des univers visuels, des personnalités se révèlent. Portraitiste, il décèle dans ces modèles des traits uniques, il les sublime. Avec Icônes Drag, son premier ouvrage, il livre sa vision d’un monde ultra graphique, où tout est maîtrisé, réfléchi, agencé de manière à construire des personnages hauts en couleurs, exubérants et glamour. Avec un traitement unique de l’image basée notamment sur des mises en scènes qui sont de véritables shows, il décline une palette de teintes aussi audacieuses que les choix de décors qu’il y associe. Joueur dans l’âme, créatif de génie, chaque détail a son importance dans ses compositions. 

    Un art protéiforme

    Côté texte, seule la préface de Daphné Burki expose sans fard son amour des drag Queens et explique que « le drag c’est l’art de l’immédiat ». Derrière des heures de préparations, tout se joue en quelques instants. Voilà pourquoi Jean Ranobrac explique l’absence de discours dans Icônes Drag : « le choix de ne pas agrémenter le livre de texte permet aux images de mieux s'épanouir, en effet c'est un livre photo et je n'ai pas l'intention d'éduquer qui que ce soit : le but est de rendre hommage et d'émerveiller par cet art dont l'existence n'est pas une question. »

    Dans cet écrin d’élégance et d’inventivité, plus que des portraits, ce sont les reines de la galaxie du drag qui sont célébrées. Au fil du temps, celui qui s’est créé ses photographies léchées, soignées, pop et pimpantes, une signature sans pareil nous fait découvrir ses muses. Elles l’inspirent autant qu’elles lui font confiance pour qu’il fasse de chaque cliché d’elles, une œuvre d’art. Tiggy Thorn, Mami Watta, Nicky Doll, Kam Hugh, Soa de Muse, Arsen X, Elips, Moon, Paloma ou encore Cookie Kunty, autant de noms qui se sont prêter au jeu en posant pour lui. 

    Ouvrage intemporel

    Il en ressort 128 pages de sublimes photos tout à tour sensuelles, romantiques, fantasques, érotiques. Jean Ranobrac fige un instant, un rendu, une impression, des émotions, la beauté qui se dégage de ces icônes des temps modernes. Il aime déconstruire les codes hétéronormatifs, explorer la diversité de nos réalités, piquer au vif, surprendre. Cet hommage est autant celui du parcours d’un passionné de toutes ces créatures qui, sous son objectif, laissent apparaître leurs forces et leurs faiblesses, leurs luttes et leurs espoirs, que l’expression d’un militantisme assumé. Comme il l’explique, il immortalise l’essence à la fois « audacieuse, indomptable et incroyablement réélle » du mouvement drag et les individualités sensibles et captivantes qui s’en détachent.

     Icônes drag, de Jean Ranobrac, éditions Hoëbeke. 25€, 128 pages.

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  • Après la chambre haute l’année dernière, le Sénat mexicain a adopté un texte de loi condamnant à 2 à 6 ans de prison et une lourde amende toute personne se livrant à ce type de pratique. La chambre basse décrit la thérapie de conversion comme une pratique ayant incité à la violation des droits de l’Homme de la communauté LGBTQI+.

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  • L comme lesbienne

    Visionnez illico presto L comme Lesbienne sur la plateforme indépendante de contenus queers et féministes on.suzane. Ce documentaire en trois épisodes d’une demie-heure chacun, imaginé par Eve Simonet passe en revue ce qui constitue le parcours des identités lesbiennes. Passionnant à bien des égards, il met en lumière celles qui écrasées par une société hétéronormée et qui ont dû se chercher des repères, se créer des voies pour être qui elles sont avec fierté. Pour donner du corps à ces histoires individuelles, la réalisatrice a sollicité des sociologues qui analysent les faits, parsème de témoignages son récit et fait intervenir des personnalités publiques lesbiennes. Là où l’hétérosexualité semblait être l’unique voie pour une vie heureuse et épanouie, l’attrait de ces femmes pour d’autres femmes a radicalement rebattu les cartes. Trois focus donc pour trois moments majeurs dans la vie des lesbiennes : se découvrir lesbienne et après, s’afficher et s’affirmer en tant que telle et enfin faire famille quand on est un couple de femmes. Une exploration du monde lesbienne qui ne fait pas dans la dentelle, abordant sans concession les charges dont elles sont les cibles. Elles ne laissent rien passer à leurs détracteurs, chaque fait et geste se veut militant, revendicatif donc forcément politique.

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  • Ce site, hébergé sur l’île de Guernesey, servirait de repère aux trafiquants, pédophiles et autres homophobes. Il a été cité dans de nombreuses affaires d’agressions et même de meurtre (à Grande Synthe en avril 2024). Le ministre de l’Intérieur a ainsi saisi le procureur de la République afin de forcer ses dirigeants à prendre des mesures de protection des clients. Il en a fallu du temps pour qu’enfin ça bouge au sommet de l’Etat ! A la justice de jouer désormais…

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  • Felicia, Mitzi et Bernadette vont reprendre du service 30 ans après le premier opus du film éponyme. Le réalisateur Stephan Elliott a convaincu les 3 comédiens originaux de rempiler pour une suite : « je ne voulais pas me répéter, alors il m’a fallu beaucoup de temps pour trouver quelque chose, pour réaliser qu’il y avait quelque chose à raconter sur la tolérance », argumente-t-il. Une histoire drôle et touchante, des répliques cultes et de nombreuses récompenses internationales pour le premier, alors le numéro 2 est attendu au tournant. On a hâte !

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  • Le 29 avril, le président Petr Pavel a promulgué une loi offrant aux couples de même sexe tous les avantages d’un couple marié sans pour autant donner le droit au mariage à proprement parlé. Cela apporte de nouvelles avancées à la loi de 2006 sur le « partenariat » dit civil dont certains points non négligeables. Les partenaires de vie peuvent désormais prétendre au droit de propriété conjointe, pouvoir hériter de l’autre et même toucher une pension de veuvage. Lorsque l’on fait famille, elle ouvre le champ de l’adoption par le/la partenaire des enfants du parent biologique, bien que cela reste à titre individuel. 

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  • Inclusivité en entreprise : l’évolution en chiffres

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    L’Association l’Autre Cercle a publié la 4ème édition de son baromètre. On avance dans le bon sens, mais…

    Si 60% des personnes sont aujourd’hui out (+10 points en 3 ans), il reste pas mal de chemin à parcourir à propos de l’homophobie, latente ou visible. Ainsi, si les violences physiques diminuent (10% des interrogés contre 14% en 2021), les violences verbales stagnent : 53% déclarent avoir été insultés ou victimes de remarques.

    Près de la moitié des gays, lesbiennes ou trans n'osent pas parler de leur orientation sexuelle au travail. Un long chemin…

    https://autrecercle.org/barometre-lgbt/

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  • Le 4 avril, les éditions Gallimard publient Heliogabale, une pièce inédite en 4 actes de Jean Genet. Le manuscrit de ce drame jamais monté sur scène sort des oubliettes, 80 ans plus tard. Jamais publiée, cette création écrite lors de son séjour en prison de Fresnes en 1942 pour vol de livre dans la librairie Stock.  Il n’a que 31 ans et parmi ces premiers écrits, on constate que celui-ci est une recherche, il tâtonne sur le vocabulaire, le style. Il nous présente les dernières heures de Héliogabale, un jeune prince romain assassiné. Jean Genet joue sur les thèmes qu’il affectionne avec un lyrisme incomparable : homosexualité, travestissement, réprobation et déchéance. Il magnifie l’abject. Un écrit qui en apparaissant de la Houghton Library de Harvard pose les bases de la légende qu’il se construit. Le génie de Genet à l’état pur.

    Héliogabale, de Jean Genet, ed. Gallimard, 15€, 112 pages.

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  • Guéret: Creuse : appel aux dons d’illustrations

    gay, transgenres, bisexuel.le.s, Queer

    L’association LGBTQIA+ a trouvé une façon originale de lever des fonds pour ses soutenir ses activités, mais aussi pour l’organisation de la Marche du 8 juin : mettre en vente des illustrations originales à prix libre.

    L’idée serait d’avoir des illustrations en rapport avec les thématiques LGBTQIA+, encore mieux en lien avec le thème de la Pride de Guéret (« les invisibilisations » le 8 juin). Si le projet vous parle et que vous souhaitez faire don d’une œuvre : lgbtqiacreuse@protonmail.com ou facebook.com/lgbtqiacreuse.

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