L’association LGBTQIA+ a trouvé une façon originale de lever des fonds pour ses soutenir ses activités, mais aussi pour l’organisation de la Marche du 8 juin : mettre en vente des illustrations originales à prix libre.
L’idée serait d’avoir des illustrations en rapport avec les thématiques LGBTQIA+, encore mieux en lien avec le thème de la Pride de Guéret (« les invisibilisations » le 8 juin). Si le projet vous parle et que vous souhaitez faire don d’une œuvre : lgbtqiacreuse@protonmail.com ou facebook.com/lgbtqiacreuse.
Le 4 avril, les éditions Gallimard publient Heliogabale, une pièce inédite en 4 actes de Jean Genet. Le manuscrit de ce drame jamais monté sur scène sort des oubliettes, 80 ans plus tard. Jamais publiée, cette création écrite lors de son séjour en prison de Fresnes en 1942 pour vol de livre dans la librairie Stock. Il n’a que 31 ans et parmi ces premiers écrits, on constate que celui-ci est une recherche, il tâtonne sur le vocabulaire, le style. Il nous présente les dernières heures de Héliogabale, un jeune prince romain assassiné. Jean Genet joue sur les thèmes qu’il affectionne avec un lyrisme incomparable : homosexualité, travestissement, réprobation et déchéance. Il magnifie l’abject. Un écrit qui en apparaissant de la Houghton Library de Harvard pose les bases de la légende qu’il se construit. Le génie de Genet à l’état pur.
Héliogabale, de Jean Genet, ed. Gallimard, 15€, 112 pages.
L’Association l’Autre Cercle a publié la 4ème édition de son baromètre. On avance dans le bon sens, mais…
Si 60% des personnes sont aujourd’hui out (+10 points en 3 ans), il reste pas mal de chemin à parcourir à propos de l’homophobie, latente ou visible. Ainsi, si les violences physiques diminuent (10% des interrogés contre 14% en 2021), les violences verbales stagnent : 53% déclarent avoir été insultés ou victimes de remarques.
Près de la moitié des gays, lesbiennes ou trans n'osent pas parler de leur orientation sexuelle au travail. Un long chemin…
Nonetheless, le 15e album studio des titans de la pop s'inspire des pionniers queer et des expériences formatrices de Neil Tennant. Le duo évoque ses quatre décennies de musique, sa brouille avec Drake et la raison pour laquelle It's A Sin était « douloureux à regarder ».
Tennant a révélé publiquement son homosexualité dans le magazine Attitude en 1994, craignant que les Pet Shop Boys ne soient catalogués de manière réductrice comme un « groupe gay ». Dans le magazine NME, il prend du recul sur la culture gay et sa visibilité. Pense-t-il que les choses ont changé ? « Ce que je pense aujourd'hui, c'est que ce que l'on pourrait appeler la culture gay est devenue un courant dominant. Il y a plusieurs années, je suis allé voir Jake Shears dans Kinky Boots à Broadway. Le public était essentiellement hétérosexuel, et lorsque les drag queens sont entrées en scène, ils sont tous devenus fous. Je me suis dit : « wow, tout ça est devenu totalement mainstream » - et je pense que c'est à cause de RuPaul's Drag Race », confie-t-il avant de poursuivre « c'est comme avec la série télévisée It's a Sin », en référence à la série de 2021 d'Olly Alexander, diffusé dernièrement sur France 2, qui a emprunté son nom à la chanson phare des Pet Shop Boys de 1987. « On a l'impression que la communauté hétérosexuelle a enfin fait face à la crise du sida ». Dans cette histoire qui couvre la vie d’une bande de jeunes britannique pendant les années de sida et la confrontation à la mort. « Oh mon Dieu, j'ai trouvé It's a Sin douloureux à regarder », dit Tennant. The Pets ont mis cela dans des chansons à l'époque, puis ils sont passés à autre chose. Mais pour Tennant, revient la douleur d’amis emportés par l’épidémie. Un album qui prend une toute autre symbolique à chaque écoute.
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Héritage de la colonisation anglaise, La Dominique a mis un terme à une discrimination en dépénalisant l'homosexualité, le 22 avril. La Haute Cour du pays a jugé inconstitution-nelle l'interdiction de l’homosexualité qui était criminalisée et qui pouvait amener à une peine de prison allant jusqu’à 10 ans.
De la prison ferme ! Le polémiste Alain Soral ira y séjourner pendant 40 jours suite à la décision du Tribunal Fédéral l’incriminant pour discrimination et incitation à la haine en raison de l’orientation sexuelle. Souvenez-vous des faits.
En aout septembre 2021, Alain Soral tient « un langage rabaissant, déshumanisant et outrancier », et invitant les internautes à « mépriser une journaliste en raison de son orientation sexuelle en particulier », précise la Cour suprême helvétique. Ce sont bien des propos insultants et discriminant qui ont été proférés à l’attention de Cathy Macherel, journaliste à la Tribune de Genève. C’est une première sur cette norme pénale qui servira désormais de jurisprudence sur des cas similaires.
Underground de A à Z. The Revolution Is My Boyfriend, publié par Baron, le dernier livre de Bruce LaBruce, icône du mouvement queercore, est une anthologie visuelle sans complaisance de l'homoérotisme et de la contre-culture non conformiste.
Ecrivain, réalisateur et photographe, Bruce LaBruce, génie sans retenue est l'un des fondateurs du mouvement homocore, qui se caractérise par une expression artistique punk/homosexuelle extrême ou de type guérilla. Cette œuvre a été pensée comme une rétrospective de la carrière de LaBruce à ce jour, qui comprend à la fois des films et des œuvres d'artistes.
Il met en scène des acteurs pornographiques, des personnes trans, des punks, des skinheads et des skaters et célèbre la beauté des marginaux, des inadaptés et des exclus de la société. Des photos de films importants comme No Skin Off My Ass (1993), Super 8-½ (1994) et Gerontophilia (2013) sont présentées, ainsi que des photos de sa vie personnelle. The Revolution Is My Boyfriend est la traduction imagée de l'essence subversive de la vie et de l'œuvre de Bruce LaBruce : abrasive et sans complaisance. Indispensable !
Le samedi 12 mai, le.la jeune chanteur.se suisse de 24 ans Nemo a remporté l’Eurovision 2024 permettant aux Helvètes de gagner pour la troisième fois la compétition. Déjà hymne queer, l’artiste n’a pas quitté le drapeau non-binaire à laquelle iel appartient offrant une énorme visibilité. Dans 20 Minutes, il explique : « cela a commencé avec la prise de conscience que je suis non-binaire, La principale question était de savoir où est ma place si je ne me situe ni d'un côté ni de l'autre. Je décris toute cette évolution personnelle faite de moments très beaux mais aussi très difficiles ». Un grand bravo !
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Alors que se tient le Brussels international fantastic film festival (BIFFF), le dernier film de Rose Glass avec Kristen Stewart, intitulé Love lies bleeding, a été émaillé de propos misogynes et lesbophobes. L'événement est survenu le samedi 13 avril. Présenté dans le cadre de ce festival par le distributeur Searchers, ce film explicitement « lesbian friendly » a fait se déplacer un public féminin mais pas que. Parmi elles, des hommes qui sont venus voir un film lesbien mais avec de mauvaises intentions. On entend des « sales gouines », « elle aime ça la bite », « ta gueule sale pute », les insultes fusent et s’accompagnent de beurks lors des scènes d’amour, décrivent des spectatrices sur les réseaux sociaux. Des femmes lesbiennes quittent par dizaines la salle et essaient, choquées, de faire arrêter la projection du film. Mais rien n’y fait, le film reprend. Les organisateurs du BIFFF ont déclaré sur leur site internet que « les événements qui se sont déroulés lors de la séance sont inadmissibles et ne reflètent en aucun cas l’esprit libertaire du festival. Nous n’acceptons PAS les commentaires misogynes, homophobes, lesbophobes, transphobes, racistes, ni aucune autre forme de discrimination, de harcèlement, de honte ou de violence, physique ou verbale, ni aucune forme d’insulte. »
Une association australienne a entrepris de rénover ce véhicule iconique de Priscilla, queen of the desert, film qui l’est tout autant pour la communauté LGBTQI. Le bus Hino Freighter de 1976 avait été laissé à l’abandon après le tournage. History Trust of South Australia cherche 2,2 millions de $ australiens (1,35 millions d’euros) pour l’intégrer dans une exposition immersive.