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  • Le Musée Maillol accueille l'exposition Robert Doisneau, Instants Donnés, marquant le retour tant attendu des œuvres du photographe dans Paris intra-muros. Avec plus de 400 clichés soigneusement sélectionnés parmi une collection de 450 000, l'exposition nous plonge dans l'univers unique de Doisneau, où le quotidien se mêle à la poésie.

    Du 17 avril au 12 octobre, cette rétrospective explore des thèmes variés : l'enfance, les artistes, les bistrots et même la dureté de la vie en banlieue. « Partant du réel le plus quotidien, Doisneau nous entraîne dans sa vision du monde », explique Annette Doisneau, l'une des commissaires de l'exposition. Cette immersion se fait à travers une richesse exceptionnelle d'objets personnels et d'œuvres publicitaires souvent méconnues, révélant un Doisneau loin de la nostalgie, mais ancré dans un présent tourné vers l'avenir. Le regard de Doisneau, à la fois rêveur et réaliste, saisit la beauté du monde tel qu’il est. « C'est peut-être à la rencontre de nous-mêmes que nous entraînent ces photographies », souligne Francine Deroudille, co-commissaire. En oscillant entre légèreté et gravité, l'exposition invite chaque visiteur à apprécier la mélancolie et la joie de vivre qui émanent des images, devenues universelles. Cette exposition, conçue par un comité associant Tempora et l’Atelier Doisneau, offre une expérience immersive et touchante, célébrant le génie d'un photographe qui, par son art, nous rappelle la beauté des instants donnés.

    Infos et billetterie : museemaillol.com

    Julien Claudé-Pénégry
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  • La ville sera le théâtre de la 8ème édition du festival normand du cinéma LGBTQIA+ du 24 au 26 avril. Au programme : 8 séances en avant-première ou en exclusivité, des rencontres avec les équipes de films et des associations. L’année 2025 met davantage en avant la question de la transidentité. Comme chaque année, le public pourra voter à chaque séance pour élire son film préféré. À l’issue du festival, le “Prix du Public” sera remis. Les documentaires et courts métrages font également leur retour. Cinéma Omnia, 28 rue de la République.

    www.facebook.com/CineFriendly

    Bruno De
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  • Le ministre de l’Intérieur, Bernard Quintin (MR), a annoncé que la Belgique proposera deux types de cartes d'identité, permettant aux personnes non binaires de supprimer la mention de genre sur leur document. Toutefois, cette avancée est jugée insuffisante par l’Institut pour l’égalité entre les femmes et les hommes (IEFH). Selon sa directrice, Liesbet Stevens, « dans la pratique, cela ne change pas grand-chose pour elles ». En effet, le numéro de registre national, qui inclut des éléments genrés, continuera de trahir le sexe de la personne. Stevens souligne que les individus seront toujours « catalogués comme hommes ou femmes par le biais de systèmes sous-jacents, comme l’acte de naissance ». 

    En 2019, la Cour constitutionnelle avait déjà abrogé l'obligation de choisir entre « M » ou « F » sur l'acte de naissance, considérant cette exigence contraire au principe d’égalité. Pourtant, le gouvernement ne prévoit pas d'option pour une troisième catégorie, laissant un flou persistant autour de l’identité non binaire en Belgique.

    Julien Claudé-Pénégry
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  • À Budapest, la colère gronde. Des milliers de manifestants se sont rassemblés mardi 1er avril soir pour dénoncer une nouvelle loi adoptée par le gouvernement du Premier ministre Viktor Orban, visant à interdire la marche annuelle des fiertés homosexuelles, la Budapest Pride. Cette législation, qui se réclame d'une prétendue « protection de l’enfance », permet aux autorités d'imposer des amendes aux organisateurs et participants, tout en utilisant des outils de reconnaissance faciale pour identifier les contrevenants. Brandissant des drapeaux hongrois et arc-en-ciel, les manifestants ont exprimé leur outrage. Dans le quotidien suisse Le Temps, Emese, une psychologue de 26 ans déclare « nous défendons la liberté de réunion ». Akos Hadhazy, parlementaire indépendant et organisateur, a qualifié la loi de « techno-fasciste », s'inspirant de régimes autoritaires comme ceux de Chine et de Russie. Cette mesure n'est pas isolée; elle s'inscrit dans une série d'initiatives restrictives envers la communauté LGBTQ+ en Hongrie. Les protestations, qui ont déjà conduit à des blocages de routes, devraient se poursuivre jusqu'à l'abrogation de la loi. La 30e édition de la Budapest Pride est prévue pour le 28 juin, malgré les menaces pesant sur l'événement.

    Julien Claudé-Pénégry
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  • « Je reçois des menaces de mort chaque jour », confie Joshua Cavallo, premier footballeur professionnel en activité à avoir révélé son homosexualité. Quatre ans après son coming-out, l’Australien de 25 ans dresse un constat amer sur l’état du football dans un podcast du syndicat FIFPRO. Malgré son espoir de briser les tabous, Cavallo fait face à un environnement où l’homophobie persiste. « Je veux juste jouer au football comme n’importe qui », déplore-t-il.

    Dans un sport marqué par le machisme, nombreux sont ceux qui craignent les répercussions de leur sexualité. « Faire son coming-out attire une attention énorme et crée une pression difficile à gérer », ajoute-t-il.  Bien que des avancées soient observées, avec des joueurs comme Jake Daniels et Jakub Jankto suivant son exemple, la culture du football reste lente à évoluer. Engagé pour un sport inclusif, Cavallo a récemment demandé son partenaire en mariage sur le terrain de son club, un acte fort face à l’homophobie persistante. Pour lui, le combat continue : « j’espère qu’un jour, être soi-même ne sera plus un défi sur un terrain de football. »

    Crédit photo Wikimedia.org/James Hazard

    Julien Claudé-Pénégry
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  • Le monde du cinéma et de la télévision est en deuil avec le décès de Richard Chamberlain, survenu le 29 mars 2025, deux jours avant de fêter ses 91 ans. Célèbre pour son rôle emblématique dans la série Dr. Kildare dans les années 60, qui l’a fait connaître et en Père Ralph de Bricassart dans Les oiseaux se cachent pour mourir en 1983, Chamberlain, le beau blond au physique de surfeur a marqué plusieurs générations par son charisme et son talent. Sa carrière s'est étendue sur plus de cinq décennies, incluant des succès au théâtre et au cinéma.

    Cependant, c'est son coming out tardif en 2003, à l’âge de 68 ans, qui a retenu l'attention des médias. Dans son livre Shattered Love, il a révélé être homosexuel, un aspect de sa vie qu'il avait longtemps caché en raison des pressions sociétales sur les célébrités. Cette annonce a été accueillie avec un mélange de soutien et de surprise, rappelant à quel point la culture du secret persistait dans l'industrie du divertissement.

    Chamberlain a souvent exprimé son regret de ne pas avoir pu vivre ouvertement plus tôt, une réalité qui résonne encore aujourd'hui dans la lutte pour les droits LGBTQ+. Son héritage ne se limite pas à ses rôles mémorables, mais s'étend également à sa contribution à la visibilité et à l'acceptation des personnes queer dans le milieu artistique. Richard Chamberlain restera dans les mémoires non seulement pour ses performances, mais aussi pour son courage à être lui-même, inspirant des générations à vivre authentiquement.

    Julien Claudé-Pénégry
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  • Les autorités autrichiennes ont arrêté 15 personnes soupçonnées d'agressions violentes ciblant des individus en raison de leur orientation sexuelle. Ces arrestations interviennent sur fond d'une hausse alarmante des violences contre la communauté LGBT+ en Europe. Les suspects, âgés de 14 à 26 ans et de nationalités diverses, auraient utilisé de faux profils sur des sites de rencontre pour attirer leurs victimes. « En réalité, ces crimes de plus en plus brutaux étaient dirigés contre la communauté homosexuelle », a déclaré la police de Styrie, soulignant qu'un climat de haine se développait. 

    Les agresseurs, qui opéraient souvent masqués, auraient mené au moins 17 attaques, allant jusqu'à des tentatives de meurtre. Les victimes, humiliées et filmées, ont vu leurs vidéos diffusées sur internet. La police a mobilisé plus de 400 agents pour perquisitionner 23 lieux, saisissant des armes et des souvenirs nazis.

    Julien Claudé-Pénégry
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  • Lundi 17 mars, l’histoire du football a pris un tournant significatif avec l'arbitrage de Sapir Berman, 30 ans, lors du match de qualification à l'Euro féminin U17 entre l'Irlande du Nord et le Monténégro à Belfast. Selon l'UEFA, il s'agit d'une première pour un match international. Un essai réussi qui s’est confirmé par un second arbitrage le samedi. Annonçant sa transition en 2021, l’israélienne parmi les meilleurs de sa génération exprime une « immense fierté » d'être au sifflet comme le précise nos confrères de 20 Minutes.  « C’est surtout l’occasion de continuer à faire ce que j’aime, dans le monde qui m’a façonné », a-t-elle déclaré à L’AFP. À travers cette expérience, elle souhaite transmettre un message fort : « chaque rêve est possible ».

    Dans un contexte où les droits des personnes LGBTQ+ sont menacés, notamment aux États-Unis, la visibilité de Sapir Berman est cruciale. Elle souligne : « quand des jeunes joueuses voient de la diversité sur le terrain, ça aide à rendre l’inclusion normale. » 

    Cette avancée intervient alors que la communauté LGBTQ+ fait face à des défis dans le sport, notamment des débats sur la participation des athlètes transgenres. Pour Berman, cette première est une étape vers une plus grande acceptation. 

    Julien Claudé-Pénégry
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  • La Caisse nationale d’assurance-maladie (CNAM) et cinq de ses branches sont sous le feu des projecteurs judiciaires pour avoir refusé de prendre en charge des parcours de transition de genre. Le tribunal judiciaire de Bobigny a ouvert les audiences le 10 mars, marquant le début d'une série de neuf procès inédits initiés par des personnes trans. Dans le quotidien Le Parisien et sur le site de France Info, les témoignages se recoupent. Ces recours soulignent des refus jugés « abusifs et mal fondés ». la CPAM ayant acté ses rejets par faute « raisons médicales suffisantes ». 

    En 2022, un homme trans du Bas-Rhin a demandé la prise en charge de soins chirurgicaux, mais sa demande a été partiellement rejetée. Son avocate, Laura Gandonou, a déclaré : « ce dossier met en lumière un dispositif qui ne fonctionne pas », ajoutant que le parcours de soins devrait être le même pour les personnes transgenres et cisgenres. Arsène, un autre plaignant, a partagé sa sidération après avoir reçu un refus de prise en charge : « on est à la merci de ceux qui ne connaissent pas notre vécu ». Les associations de défense des droits des personnes trans, à l'origine des recours, dénoncent une discrimination systémique. Pierre, du collectif Fiertés en Lutte, souligne que « le refus de prise en charge est discriminatoire », une opinion appuyée par plusieurs décisions judiciaires antérieures. Face à ces enjeux, les plaignants espèrent que la justice reconnaîtra les motifs discriminatoires liés à leurs refus de prise en charge, permettant ainsi d’amorcer une évolution des droits des personnes transgenres en France.

    Julien Claudé-Pénégry
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  • Le Kenya se trouve à un carrefour délicat avec l'introduction d'un projet de loi controversé, le « projet de loi de Protection de la famille », qui pourrait renforcer la répression des personnes LGBT+. Déposé en 2023, ce texte propose des peines pouvant aller jusqu'à 50 ans de prison pour les relations homosexuelles, aggravant une situation déjà difficile, puisque les lois coloniales existantes criminalisent déjà ces relations. Stop Homophobie revient sur le sujet : selon l’ONG britannique Open for Business, l'adoption de cette législation pourrait coûter au Kenya entre 2,7 et 7,8 milliards de dollars par an. Dominic Arnall, président de l'ONG, met en garde : « les lois anti-LGBTQ+ nuisent aux perspectives d’investissement d’un pays et à sa réputation mondiale. »

    Les conséquences économiques incluent une fuite des talents, une baisse des financements internationaux et un impact négatif sur le tourisme. L'exemple de l'Ouganda, qui a récemment adopté des lois répressives, illustre les dangers de telles politiques. La Banque mondiale a suspendu ses prêts à ce pays, entraînant des pertes économiques significatives. 

    D'autres nations de la région, comme la Tanzanie, ressentent également les effets néfastes des discriminations. Alors que la rhétorique homophobe s'intensifie au Kenya, l'examen de ce projet de loi pourrait non seulement aggraver la situation des personnes LGBT+, mais également fragiliser l'économie du pays.

    Julien Claudé-Pénégry
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