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  • Une association financée par des fonds publics et proches de l’extrême droite suscite la controverse dans l’école publique de Fontenay-aux-Roses.

     Le 10 avril, lors d’un « café des parents » au collège Les Ormeaux, Réseau des parents a diffusé des conseils d’hygiène fortement stéréotypés : « produits tout-en-un pour les garçons » et « soins » ou « parfums » pour les filles, provoquant l’indignation d’Astrid Brobecker, élue écologiste dans les pages du quotidien gratuit 20 Minutes.

    Selon le site de l’association, ses messages véhiculent une vision hiérarchisée des sexes, excluant notamment personnes trans ou non-binaires. Le problème s’amplifie avec la révélation que l’organisme reçoit des financements du Fonds du Bien Commun, créé par Pierre-Édouard Stérin, proche de l’extrême droite et des milieux catholiques intégristes, ainsi que du ministère du Travail via le programme Cités éducatives. Mediapart souligne que cette association promeut aussi une propagande anti-IVG, présentant la grossesse non désirée comme un « bonheur » évident, et qualifie la dysphorie de genre de « risque » des réseaux sociaux, une thèse discréditée par la communauté scientifique.

    Maxime Pouvreau, de la CGT Éducation 92, dénonce une « bataille culturelle masquée derrière une neutralité apparente ». Astrid Brobecker ajoute : « le diable est dans les détails. » La controverse soulève des questions sur la sélection des partenaires éducatifs, dans une école publique supposée respecter la laïcité et les valeurs républicaines.

    Julien Claudé-Pénégry
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  • La somptueuse nef du Grand Palais va accueillir deux grosses soirées clubbing les 12 et 19 juillet. On commencera le 12 avec un battle waacking enflammé sous la verrière réunissant plus de 300 danseurs pour célébrer l’expression, la liberté et la diversité (à partir de 16h. Suivra un DJ set de Kiddy Smile & guests dès 22h. Les orgas ont prévu un tarif tout doux à 15€.

    Quant au 19, un atelier chorégraphique entouré de danseurs professionnels permettra de s’initier ou se perfectionner aux mouvements orientalo-techno.
    7 avenue du Président Wilson, 75008 Paris 
    grandpalais.fr

    Bruno De
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  • Lors de la journée contre les LGBTphobies en Ligue 1, plusieurs incidents ont marqué les matchs.

    Matic (Lyon) et Hassan (Havre) ont été suspendus pour avoir masqué les logos arc-en-ciel, invoquant la liberté de conscience, tout en s'engageant à sensibiliser sur le LGBT+ dans six mois.

    Gradit (Lens) a été suspendu après une insulte homophobe, qu'il a reconnue.

    Mostafa Mohamed (Nantes) a refusé de jouer pour des raisons religieuses.

    La ministre des Sports, Marie Barsacq, a appelé à une réponse ferme contre l’homophobie. Ces événements montrent que, malgré les efforts, l’inclusion LGBT+ dans le football reste un défi crucial.

    Julien Claudé-Pénégry
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  • Selon le dernier Bulletin de Santé publique France publié le 2 avril 2025, 48 cas de Mpox ont été déclarés en France depuis le début de l’année. Tous ont été confirmés biologiquement, concernent exclusivement des hommes adultes âgés de 16 à 58 ans (médiane de 32 ans), principalement en Île-de-France (35 cas).

    Parmi les cas pour lesquels l’information est disponible, sept ont eu un contact à risque dans les trois semaines précédant l’apparition des symptômes, avec deux d’entre eux confirmés comme étant en lien avec un cas déjà confirmé. Quatre-vingt-un pour cent des patients ont voyagé récemment : sept en Afrique sub-saharienne et cinq en Europe, avec un cas ayant voyagé dans les deux régions. Deux cas de clade Ib ont été identifiés, confirmant la circulation de ce variant en France. Le premier, déclaré fin décembre 2024, a été confirmé début janvier 2025, et le second, fin février. L’un a été importé d’Afrique, où le clade I circule, l’autre a été en contact avec une personne ayant séjourné dans un pays africain.

    Concernant la prévention, 17 des patients ont reçu au moins une dose de vaccin depuis 2022. Ces données soulignent une situation encore maîtrisée mais nécessitant une vigilance accrue face à la circulation du virus, notamment en lien avec les voyages et les contacts à risque.

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  • Le 12 juillet, le quartier du Vieux-Lille résonnera de musiques populaires et d’éclats de rire pour son bal pop annuel. Devenu un rendez-vous grand public, l’événement, portée par Christophe Sandevoir, réunit toujours les fidèles de la première heure, lancée il y a 30 ans. A l’origine place Jacques Louchard, et crée par Claude la patronne du Mazelle Fifi, le bar electo, lesbien et gay qu’elle venait d’ouvrir à cet endroit. Elle sera aussi à l’origine du Tchouka Club, le club LGBT iconique de Lille. 
    Le Bal pop c’est plutôt music kitch, guirlandes, DJ sets, food trucks, et une atmosphère qui réunit le meilleur des publics lgbt , des étudiants et les hétéros allié.é.s d’hier et d’aujourd’hui. Le line up doit encore être annoncée mais attendez à une édition historique, située pour la 1ère à l’esplanade du Champ de Mars. Une consécration pour ce bal unique en France avec une édition 2025, tellement proche des lieux de drague et de cruising en plein air de Lille, qu’on pourrait penser que c’est fait exprès.
    Vieux-Lille, Esplanade du Champ de Mars, à partir de 18h, gratuit.

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  • Ian Brossat, sénateur de Paris et porte-parole du Parti communiste français, a vivement dénoncé la suppression par Madame Pécresse de la subvention à l’Inter-LGBT.

    Dans un message publié sur Instagram, il accuse la présidente de la région d’avoir « épousé sans complexe les obsessions de l’extrême droite contre les droits des personnes LGBT ». La décision de réduire ce financement, qui soutenait depuis plusieurs années les actions en faveur de l’égalité et des droits des LGBT, a suscité une vive opposition.

    En réponse, le conseil de Paris a adopté un vœu pour compenser cette décision « indigne ». Pour Ian Brossat, cette initiative illustre une volonté de la capitale de rester un bastion de l’égalité et de la solidarité, en affirmant que "Paris, engagée pour l’égalité et fière de l’être ! 🏳️‍🌈. Cette démarche souligne l’engagement de la municipalité à soutenir les associations et les initiatives en faveur des droits civiques, face à des mesures perçues comme rétrogrades".

    Julien Claudé-Pénégry
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  • Depuis 9 ans, Minima Gesté et Emily Tante mobilisent des drag queens en France pour récolter des fonds pour le Sidaction et des associations de santé sexuelle locales. En 2025, pas moins de 18 villes ont vu marauder 500 créatures qui ont œuvré pour une meilleure compréhension des enjeux sanitaires spécifiques à la communauté LGBT+ et pour la création d’un environnement plus sûr et plus respectueux.

    L’opération SiDRAGtion a permis de récolter 78289,39€. Félicitations.

    Bruno De
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  • Après plusieurs années de controverse, la dernière « zone sans LGBT » en Pologne a officiellement abrogé sa « Charte des droits de la famille » marquant la fin d'une période de discrimination institutionnalisée.

    Depuis 2019, de nombreuses provinces et municipalités avaient adopté des résolutions anti-LGBT, dénonçant l' « idéologie du genre » et prétendant défendre les « valeurs traditionnelles » Ces initiatives, jugées homophobes par plusieurs tribunaux et dénoncées par le Parlement européen comme discriminatoires, avaient entraîné la menace de suspension de financements européens. 
    En 2025, ne subsistaient que deux zones, dont Łańcut, qui a renoncé à sa charte pour continuer à bénéficier des fonds européens. La lutte contre ces zones s’inscrit dans un contexte où près d’un tiers de la Pologne était encore une « zone LGBT » il y a cinq ans, sous l’influence d’un pouvoir conservateur. 

    Julien Claudé-Pénégry
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  • Au Bundestag allemand, les députés écologistes du parti Die Grünen ont formé un arc-en-ciel humain en signe de protestation contre la décision d’interdire à leur réseau interne LGBT+ « QueerNetzwerk Bundestag » de participer officiellement à la prochaine marche de la Fierté de Berlin, la Christopher Street Day (CSD), le 26 juillet prochain.

    Lors d’une séance le 26 juin, ils se sont habillés aux couleurs de l’arc-en-ciel et ont disposé leurs corps pour former un drapeau humain dans l’hémicycle, en réponse à la suppression de leur participation officielle. Nyke Slawik, députée transgenre, a dénoncé ce recul symbolique, rappelant que le drapeau arc-en-ciel flottait déjà en 2021 au sommet du Reichstag, marquant une avancée pour la visibilité LGBTQ+.

    Les écologistes prévoient de déposer une loi pour renforcer la protection des droits LGBTQ+, notamment la liberté de manifester lors du CSD, la reconnaissance des familles queer, et la protection des réfugiés persécutés pour leur orientation ou identité de genre. La démarche a été saluée par certains, mais critiquée par les organisateurs berlinois, qui dénoncent un refus de visibilité envers la communauté LGBTQ+. 

    Julien Claudé-Pénégry
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  • Un vent dangereux souffle sur la santé publique américaine. La Cour suprême des États-Unis s’apprête à se prononcer sur une affaire qui pourrait priver des millions de personnes d’un outil essentiel de prévention contre le VIH : la PrEP. Derrière cette attaque, Steven Hotze, médecin texan de 74 ans, figure bien connue de l’extrême droite religieuse et croisé acharné contre les droits des personnes LGBTQIA+.
    Hotze ne cache ni son homophobie ni son fanatisme. Président des Républicains conservateurs du Texas, il a multiplié les propos haineux, relayé des théories complotistes sur le Covid-19, et fait de la lutte contre les droits LGBTQIA+ son véritable cheval de bataille. Aujourd’hui, il cherche à interdire le remboursement de la PrEP par les assurances santé, affirmant, sans vergogne, que ce traitement « encourage l’homosexualité », ce qui serait contraire à ses croyances religieuses.
    Sa société, Braidwood Management, avait déjà porté l’affaire devant la justice en 2020. Un juge fédéral texan, aligné sur ses positions conservatrices, lui avait donné raison. Mais l’administration Biden a fait appel, et c’est désormais la Cour suprême qui doit trancher. Le verdict pourrait avoir des conséquences dramatiques : si la décision de première instance est confirmée, ce sont près de 39 millions d’Américain·e·s qui risquent de perdre l’accès à ce traitement préventif crucial dans la lutte contre le VIH.
    Et les effets seraient immédiats. Selon une étude de l’université de Yale, cela pourrait entraîner jusqu’à 2 000 nouvelles infections au VIH chaque année. Tout ça au nom d’une idéologie rétrograde, où la foi sert de prétexte à la discrimination.
    Il ne s’agit pas simplement d’un débat juridique. Il s’agit d’une offensive politique et morale contre le droit à la santé, contre la science, et contre les populations déjà marginalisées. Si la Cour suprême entérine cette décision, ce serait un dangereux précédent — une victoire de l’obscurantisme sur la santé publique. 

    Franck Desbordes
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