
Jeudi, une cour d’appel aux États-Unis a confirmé une décision contraignant l’administration Trump à réintroduire les passeports avec le genre “X” pour les personnes transgenres, intersexes non-binaires ou tout autre genre ne correspondant pas au genre assigné à la naissance.
Nouvelle déconvenue judiciaire pour Donald Trump. Jeudi, une cour d’appel américaine a confirmé qu’il n’était pas légal de restreindre la délivrance de passeports aux seules mentions “masculin” et “féminin”.
Le 20 janvier, jour de son investiture, Trump a signé un décret LGBTphobe limitant officiellement la reconnaissance des deux seuls genres « traditionnels » alors que les passeports avec la mention « X » étaient délivrés depuis 2021. Le département d’État avait aussitôt cessé de délivrer des passeports incluant la mention “X”.
En juin dernier, une juge avait ordonné en première instance la reprise de leur délivrance, estimant que cette interdiction portait atteinte aux droits des personnes transgenres,intersexe et non-binaires. La cour d’appel vient de confirmer cette décision, rejetant la demande du gouvernement d’annuler le jugement de première instance et pointant les “préjudices immédiats et irréparables” pour les personnes concernées.
C’est une victoire des personnes LGBTQ+ contre Trump et les réactionnaires américains.
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Harvard University a supprimé ses sites pour le Centre LGBTQ+ et le Centre pour les femmes, semblant céder aux pressions de l'administration Trump. The Advocate explique que ces actions interviennent après la menace de retrait de financement fédéral et d'enquête sur ses programmes DEI (Diversité, Équité, Inclusion), jugés contraires aux intérêts du gouvernement.
Le 10 avril, lors d’un « café des parents » au collège Les Ormeaux, Réseau des parents a diffusé des conseils d’hygiène fortement stéréotypés : « produits tout-en-un pour les garçons » et « soins » ou « parfums » pour les filles, provoquant l’indignation d’Astrid Brobecker, élue écologiste dans les pages du quotidien gratuit 20 Minutes.
Dans un message publié sur Instagram, il accuse la présidente de la région d’avoir « épousé sans complexe les obsessions de l’extrême droite contre les droits des personnes LGBT ». La décision de réduire ce financement, qui soutenait depuis plusieurs années les actions en faveur de l’égalité et des droits des LGBT, a suscité une vive opposition.
Lors d’une séance le 26 juin, ils se sont habillés aux couleurs de l’arc-en-ciel et ont disposé leurs corps pour former un drapeau humain dans l’hémicycle, en réponse à la suppression de leur participation officielle. Nyke Slawik, députée transgenre, a dénoncé ce recul symbolique, rappelant que le drapeau arc-en-ciel flottait déjà en 2021 au sommet du Reichstag, marquant une avancée pour la visibilité LGBTQ+.
La juge Julia Kobick a jugé que cette politique, introduite en janvier 2025, constituait une discrimination injustifiée envers les personnes trans et non binaires, et a étendu une précédente suspension partielle à l’ensemble du territoire américain (source : stophomophobie.fr).
Le parti Vooruit et le ministre de l’Égalité des Chances, Rob Beenders, souhaitent inscrire le droit de se marier pour les couples de même sexe dans la Constitution belge.
La plus européenne : Lisbonne (14-22juin)
Une enquête policière a été ouverte à l'encontre de Grzegorz Braun, eurodéputé et candidat à la présidentielle polonaise, pour donner suite à un acte de vandalisme sur une exposition LGBT+ à Opole. Le politique Braun a été photographié et filmé en train de vandaliser des panneaux d'affichage, en y inscrivant : « Stop à la propagande de la perversion ». Ces panneaux faisaient partie d'une exposition inaugurée la veille, organisée par l’ONG Tęczowe Opole et soutenue par l’Union européenne, visant à promouvoir la tolérance. Les autorités municipales ont immédiatement annulé la location d’une salle pour un meeting de Braun, estimant que son comportement était « inacceptable ». La responsable municipale, Katarzyna Oborska-Marciniak, a déclaré : « une situation où quelqu'un détruit des biens de la ville le matin et organise une réunion l'après-midi est inacceptable. »
Il y a des nouvelles qui sont plus réjouissantes que d’autres. La folie transphobe de Donald Trump vient de prendre un coup. Une juge fédérale de Washington a suspendu l'interdiction des personnes trans dans l'armée américaine, remettant en question un décret signé par Donald Trump en janvier. Dans sa décision, la juge a invoqué la Déclaration d’indépendance, affirmant que « tous les êtres humains sont créés égaux ». Le décret, qui visait à exclure les personnes transgenres des forces armées, était justifié par le président Trump par la nécessité d'une armée « débarrassée de l’idéologie transgenre ». Cependant, la magistrate a qualifié ce texte d’« empreint d’hostilité » comme le précise Le Figaro, et a souligné qu'il manquait de justification légale pour l'exclusion des transgenres. Le ministère de la Défense, sous l'administration Trump, avait annoncé son intention de stopper le recrutement des personnes trans et d'expulser celles déjà en service, sauf exceptions. Avec environ 15 000 personnes trans dans l'armée sur deux millions de militaires, cette décision marque un tournant significatif dans la lutte pour l'égalité au sein des forces armées.
La Grèce a annoncé l'interdiction de la gestation pour autrui (GPA) pour les hommes célibataires et les couples homosexuels masculins. Le ministre de la Justice, Giorgos Floridis, a déclaré que cette réforme visait à « éliminer l’ambiguïté juridique sur le concept d’incapacité à porter une grossesse ». Seules les femmes, confrontées à une impossibilité médicale, pourront bénéficier de la GPA. Cette décision suscite des critiques. L’avocat Nikos Roussopoulos dénonce une violation de la Constitution grecque qui garantit l’égalité des sexes : « on ne peut pas accorder ce droit aux femmes et le refuser aux hommes sous prétexte que cela arrange l’État », insiste-t-il.