
Les défilés des Fiertés aux États-Unis font face à une crise de financement. Des sponsors de longue date tels que Comcast, Anheuser-Busch et Diageo ont annoncé leur retrait, laissant des organisations comme la Pride de San Francisco avec une perte potentielle de 300 000 dollars. C’est un effet boule de neige suite aux décrets multiples visant les LGBTS par l’administration Trump. Suzanne Ford, directrice de l'événement, a exprimé sa déception : « nous sommes très déçus. Nous sommes blessés. Ce n'est pas seulement un chiffre ou une transaction », a-t-elle déclaré à USA Today.
Dans tout le pays, d'autres villes, comme Houston, subissent la même tendance, avec un déficit de 100 000 dollars pour leur festival. Kendra Walker, ancienne présidente de Pride Houston, a souligné que « cela se produit partout », citant des raisons économiques et politiques derrière cette situation. Ce climat difficile est exacerbé par les nouvelles politiques anti-DEI du gouvernement Trump. Bien que les entreprises affirment que leur retrait n'est pas directement lié, les organisateurs ressentent les effets.
Andrea Abrams, du groupe Defending American Values Coalition, a exhorté les entreprises à « tenir bon » face aux politiques de division. Malgré ces défis, Suzanne Ford reste déterminée : « nous ne sommes pas des victimes. Tout n'est pas si sombre », a-t-elle conclu. Les événements de la Pride continueront à célébrer l'amour et la communauté, un symbole d’espoir face à l’adversité.

Le conseil municipal de Boston a récemment adopté une résolution déclarant la ville « sanctuaire » pour la communauté LGBTQIA2S+, avec une attention particulière portée aux droits des personnes transgenres. Face à une « incroyable escalade de la rhétorique et de la violence anti-trans », comme l’a souligné Liz Breadon, première femme ouvertement homosexuelle élue au conseil, cette décision vise à contrer les politiques de l’administration Trump qui menacent ces droits. 
Le ministre de l’Intérieur, Bernard Quintin (MR), a annoncé que la Belgique proposera deux types de cartes d'identité, permettant aux personnes non binaires de supprimer la mention de genre sur leur document. Toutefois, cette avancée est jugée insuffisante par l’Institut pour l’égalité entre les femmes et les hommes (IEFH). Selon sa directrice, Liesbet Stevens, « dans la pratique, cela ne change pas grand-chose pour elles ». En effet, le numéro de registre national, qui inclut des éléments genrés, continuera de trahir le sexe de la personne. Stevens souligne que les individus seront toujours « catalogués comme hommes ou femmes par le biais de systèmes sous-jacents, comme l’acte de naissance ». 
À Budapest, la colère gronde. Des milliers de manifestants se sont rassemblés mardi 1er avril soir pour dénoncer une nouvelle loi adoptée par le gouvernement du Premier ministre Viktor Orban, visant à interdire la marche annuelle des fiertés homosexuelles, la Budapest Pride. Cette législation, qui se réclame d'une prétendue « protection de l’enfance », permet aux autorités d'imposer des amendes aux organisateurs et participants, tout en utilisant des outils de reconnaissance faciale pour identifier les contrevenants. Brandissant des drapeaux hongrois et arc-en-ciel, les manifestants ont exprimé leur outrage. Dans le quotidien suisse Le Temps, Emese, une psychologue de 26 ans déclare « nous défendons la liberté de réunion ». Akos Hadhazy, parlementaire indépendant et organisateur, a qualifié la loi de « techno-fasciste », s'inspirant de régimes autoritaires comme ceux de Chine et de Russie. Cette mesure n'est pas isolée; elle s'inscrit dans une série d'initiatives restrictives envers la communauté LGBTQ+ en Hongrie. Les protestations, qui ont déjà conduit à des blocages de routes, devraient se poursuivre jusqu'à l'abrogation de la loi. La 30e édition de la Budapest Pride est prévue pour le 28 juin, malgré les menaces pesant sur l'événement.
C’est officiel et historique. Le 13 mars 2023, la Cour de justice de l’Union européenne (CJUE) a rendu un arrêt marquant dans l’affaire « Deldits », affirmant que la reconnaissance légale du genre ne peut être conditionnée à une intervention médicale. Cette décision, qui s’appuie sur le droit à l’autodétermination et le Règlement général sur la protection des données (RGPD), concerne un réfugié transgenre en Hongrie, VP, dont l’identité masculine n’était pas reconnue dans les registres administratifs. La CJUE a déclaré que « l’identité de genre vécue prime sur le sexe assigné à la naissance », soulignant que toute exigence d’une intervention médicale porte atteinte à l’intégrité physique et à la vie privée. « Désormais, une personne transgenre pourra modifier son état civil par courrier recommandé, sans avoir à justifier une transformation corporelle », explique Me Étienne Deshoulières, avocat en droits des personnes LGBT+ à Stop Homophobie. Terrence Khatchadourian, secrétaire de l’association conclut : « l’autodétermination de l’identité de genre est un droit fondamental, et non une faveur conditionnée à une validation médicale. » Une avancée cruciale pour les droits des personnes transgenres, intersexes et non binaires en Europe.
Le Kenya se trouve à un carrefour délicat avec l'introduction d'un projet de loi controversé, le « projet de loi de Protection de la famille », qui pourrait renforcer la répression des personnes LGBT+. Déposé en 2023, ce texte propose des peines pouvant aller jusqu'à 50 ans de prison pour les relations homosexuelles, aggravant une situation déjà difficile, puisque les lois coloniales existantes criminalisent déjà ces relations. Stop Homophobie revient sur le sujet : selon l’ONG britannique Open for Business, l'adoption de cette législation pourrait coûter au Kenya entre 2,7 et 7,8 milliards de dollars par an. Dominic Arnall, président de l'ONG, met en garde : « les lois anti-LGBTQ+ nuisent aux perspectives d’investissement d’un pays et à sa réputation mondiale. »
A l’occasion de la Journée Mondiale de lutte contre la LGBT+phobie, l’association Couleur Champenoise avait émis le souhait de voir créer un passage piétons aux couleurs de l’arc-en-ciel. Le projet a été retoqué par la mairie en raison de « contraintes techniques » et un problème de « sécurité routière ». Selon certaines sources, la municipalité d’Épernay aurait refusé l’initiative par crainte de vandalisation. Dommage, d’autant que l’équipe municipale soutient la Nocturne Pride prévue dans la ville le 14 juin prochain. Ca souffle quand même le chaud et le froid à l’hôtel-de-ville… 
Alors que la mairie d’Epernay a refusé la mise en place de passages piétons pour « éviter les polémiques et dégradations », à Nantes, on rebaptise un escalier aux couleurs de l’arc-en-ciel. Cet escalier de la rue Beaurepaire, repeint l’année dernière pour symboliser les combats des personnes LGBTQIA+, a été dégradé 3 fois. Pour le marquer comme faisant partie intégrante du paysage urbain de la ville, le maire a décidé de le nommer « Marches des Fiertés », comme autant d’étapes vers plus de liberté, d’égalité et de fraternité.
Cet événement vise à examiner les enjeux juridiques entourant la persécution des personnes LGBT+ dans des pays où l'homosexualité est criminalisée, parfois jusqu'à la peine de mort.
La communauté LGBTQ+ américaine est en panique depuis les premières mesures anti-queer mises en place sous Trump. Se sentant persécutées et en insécurité, de nombreuses personnes cherchent à quitter les États-Unis. Le Canada a ainsi enregistré une hausse significative des demandes d’immigration émanant de citoyens américains menacés en raison de leur orientation sexuelle et/ou de leur identité de genre. Le Ferreira-Wells Immigration Services Inc. reçoit des centaines de demandes d’information sur la procédure à suivre pour demander l’asile au Canada en tant que personne LGBTQ+. La majorité de ces demandes proviennent, sans surprise, de personnes transgenres.
Selon l’ONG PEN America, qui œuvre pour la liberté d’expression, plus de 4 000 livres ont été bannis des écoles américaines sous l’ère Trump, aussi bien au niveau fédéral que local. L’analyse de l’ONG révèle que parmi ces ouvrages censurés, 57% abordent des sujets liés au sexe ou à la sexualité, 44% mettent en scène des personnages racisés, et 39% incluent des personnages LGBTQ+.