
Le jeune mais très actif Centre LGBTQIA+ marseillais s'est associé à l'équipe Santé & Recherche Communautaire du SESSTIM pour élaborer un questionnaire d'évaluation des besoins de santé des minorités sexuelles et de genre dans la cité phocéenne.
Il vise à :
- documenter les discriminations et les barrières d’accès aux services de santé vécues par les personnes LGBTQIA+ sur le territoire marseillais;
- comprendre les attentes en matière de santé, au regard de l’ouverture d’un Centre communautaire à Marseille;
- guider l’élaboration des réponses du Centre à ces besoins et attentes, en termes d’offre de santé in situ, d’accompagnement et d’orientation vers le droit commun.
Ce questionnaire anonyme est disponible en version papier au Centre et sur https://centrelgbtqiamarseille.org/

L’Institut Pasteur a publié en janvier les résultats d’une étude prouvant que la mise en place d’une thérapie contre le VIH quatre semaines après l’infection permettrait dans certains cas à l’organisme de contrôler le virus sur le long terme à l’arrêt du traitement, ceci après plusieurs années de trithérapie. Le traitement précoce permettrait aux cellules immunitaires d’acquérir une mémoire efficace contre le VIH pour l’éliminer naturellement après l’arrêt du traitement. Attention, toutes les personnes vivant avec le VIH ne sont pas des « contrôleurs post-traitement », cela ne concerne même qu’une minorité de personnes à priori. Mais les résultats de cette étude permettent, encore une fois, d’insister sur le dépistage précoce en cas de doute ou de prise de risque, et sur le dépistage répété quand on a plusieurs partenaires sexuels dans le mois. Ces résultats seront aussi utiles pour le développement de nouvelles immunothérapies visant les cellules impliquées dans la rémission de l’infection par le VIH.
C’est dans les tuyaux depuis bien longtemps à Marseille. La cité phocéenne doit accueillir une Halte Soins Addictions. Pour cela, onze nouveaux lieux en centre-ville ont été proposés, se réjouit Michel Bourrelly. Là où les détracteurs veulent y voir une salle de shoot propice à de la consommation légale de drogues, les soutiens précisent que « ce projet de santé publique (est) plébiscité par les acteurs de terrains, les professionnels du soin et du médico-social » comme le précise Michèle Rubirola, adjointe au maire. Il faut préciser que ces lieux ne sont pas des salles de shoot mais des « salles de consommation à moindres risques » avec un suivi médical pour permettre aux personnes dans le besoin d’avoir une assistante et un accompagnement.
Et c’est la PrEP qui trinque ! Un infectiologue, Ingo Ochlast, vient d’alerter publiquement sur les ruptures de stocks de médicaments qui protègent contre le VIH (Truvada et génériques) et craint que le nombre d’infections reparte à la hausse. On ne sait pas si les pénuries touchent aussi les traitements des personnes qui vivent avec le VIH... En France, nous n’avons pas encore connu de vrais épisodes de rupture de stocks sur ce genre de médicaments, mais dans le doute, pour ceux qui vivent avec le VIH et qui ont la chance de prendre leur traitement 4 jours sur 7, vu qu’il est possible de renouveler son ordonnance tous les 30 jours, cela permet d’avoir à terme une boîte d’avance. Passez-vous l’info... au cas où.
Depuis octobre 2023, sur tout le territoire dans les établissements scolaires publics et privés sous contrat, les jeunes étudiant.e.s ont la possibilité de se faire vacciner contre le virus HPV, qui peut provoquer des condylomes (crêtes de coq) et des cancers à la gorge, à l’anus et au vagin ; ces derniers concernant aussi bien les hommes que les femmes pour ce qui est du cancer à la gorge et à l’anus. Hélas, malgré la dangerosité du HPV, seul.e.s 10% des étudiant.e.s de 5ème ont été vaccinés alors que le Ministère de la Santé s’était fixé un objectif raisonnable de 30%. Selon la SFCPCV (une société française spécialisée sur le sujet), « l’organisation administrative de cette campagne de vaccination serait un peu lourde et compliquée ». On peut aussi imaginer que les cours de sensibilisation à l’éducation sexuelle et aux IST ne soient pas correctement assurés partout, voire pas assurés du tout dans certains établissements comme les établissements privés catholiques… Dommage pour ces étudiant.e.s qui ne profitent ainsi pas d’une protection définitive contre le HPV.
Le site web l’ADN
Excellente nouvelle : le dispositif qui permet aux jeunes de moins de 26 ans d’obtenir gratuitement des préservatifs, sans ordonnance, juste en présentant sa carte Vitale en pharmacie, est un franc succès. A la fin du premier semestre, 15,7 millions de préservatifs pris en charge financièrement par la Sécurité sociale ont été distribués par les pharmacies. Comme quoi, quand les dispositifs sont adaptés aux besoins du public, ça fonctionne ! Auprès des jeunes, l’enjeu est de se protéger contre les infections sexuellement transmissibles (IST), le VIH, et aussi d’éviter les grosses non désirées.