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  • Dans un article récent sur Europe 1, William Molinié a soulevé une controverse en rapportant que les futurs officiers de police devaient plancher sur la lutte contre la haine anti-LGBT lors de leur concours. Selon lui, cette initiative illustre une infiltration de l'esprit « wokiste » au sein de l'administration policière, provoquant le mécontentement de certains agents qui estiment que l'accent est mis sur des enjeux minoritaires au détriment de la sécurité publique globale. Molinié cite des policiers déplorant une « inversion des priorités » face à la montée des trafics qui touchent une majorité.

    En réponse, l'association FLAG! défend cette initiative comme une nécessité face à une hausse des actes anti-LGBT. Elle dénonce les critiques de Molinié comme une mauvaise compréhension terme utilisé et l’invitant à « revoir la définition du « wokisme » dans le dictionnaire et de s'informer davantage ». Par voie d’un communiqué de presse, l’association réaffirme que la formation des policiers est essentielle pour mieux appréhender ces crimes.

    Selon FLAG!, intégrer la lutte contre les discriminations dans la formation des forces de l'ordre permet de renforcer la confiance entre la police et les citoyens, tout en respectant les droits de chacun.

    Julien Claudé-Pénégry
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  • Alors que la proposition de loi du Nouveau Front Populaire visant à faciliter la reconnaissance du genre à l’état civil est en suspend depuis novembre, l’université d’Orléans a signé une convention avec l’association LGBT+ du Loiret GAGL45 qui permet de changer de prénom en 48h. Cette mesure s’inscrit dans un mouvement positif de mesures déjà mises en place : formations pour le personnel administratif, campagnes de sensibilisation et donc désormais possibilité pour les élèves de choisir un prénom d’usage sur tous les documents internes.

    Pour la présidente du GAGL45, « c’est l’un des rares établissements où les changements de prénom d’usage sont aussi rapides. Cela témoigne d’une réelle volonté de soutenir les étudiants concernés. » Bien sûr, ces démarches ne remplacent pas la modification légale de l’état civil. Sont en réflexion d’autres initiatives, dont la mise en place de toilettes non genrées.

    Bruno De
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  • Une enquête interne du Syndicat de la magistrature, publiée par Mediapart, met en lumière le sexisme systémique et les violences sexuelles au sein de l'institution judiciaire française.

    Basée sur 525 témoignages anonymes, cette étude révèle des comportements graves, souvent perpétrés par des supérieurs hiérarchiques, et souligne l'inaction des instances concernées. Le rapport décrit un sexisme ordinaire, avec des remarques humiliantes et des blagues déplacées, ainsi que des discriminations homophobes et transphobes touchant magistrats et justiciables. Malgré la présence d'outils de signalement comme la plateforme Allodiscrim, la peur de représailles empêche de nombreuses victimes de s’exprimer.

    Le syndicat appelle à des réformes urgentes, notamment des formations obligatoires à l'École nationale de la magistrature et le renforcement des procédures de signalement. Alors que la crédibilité de l'institution est en jeu, cette enquête vise à éveiller les consciences et à favoriser des changements profonds dans le système judiciaire. 

    Julien Claudé-Pénégry
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  • Civitas dissoute

    Le Conseil d’État a confirmé la dissolution de l'association Civitas, un groupe catholique connu pour ses prises de positions discriminatoires.

    On se souvient de leurs actions et discours homophobes en marge de la Manif pour tous. Le gouvernement avait décidé en octobre 2023, de dissoudre Civitas après des déclarations provocantes, notamment celles de l'essayiste Pierre Hillard, qui avait remis en question la naturalisation des Juifs en France, comme le rappelle le quotidien le Figaro.

    Le Conseil a souligné que l'association propage des idées justifiant la haine et la violence. Cette décision met un terme à cette structure qui a été fondée en 1999 et qui est devenue un parti politique en 2016 pétri de relents radicaux et d’intolérance.

    Julien Claudé-Pénégry
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  • Le fondateur du site de rencontre Coco, Isaac Steidl, a été placé en garde à vue par les gendarmes dans le cadre d'une enquête sur des infractions graves, notamment liées à des affaires de guets-apens ciblant des hommes gays. La plateforme, fermée depuis six mois, est impliquée dans plus de 23 000 procédures judiciaires, dont l'affaire Pelicot, et est accusée d'avoir facilité des actes criminels variés, allant du proxénétisme à l'homicide. M. Steidl, ancien informaticien de 44 ans, est suspecté d'être l'administrateur du site, qui attirait jusqu'à 700 000 visiteurs par mois.

    En plus de son audition en France, il a été entendu en Bulgarie. Les enquêteurs ont également gelé des comptes bancaires dans plusieurs pays européens, saisissant plus de 5 millions d'euros. Si reconnu coupable, il risque dix ans de prison et 500 000 euros d'amende. Des investigations continuent contre plusieurs personnes liées à la gestion de la plateforme. 

    Julien Claudé-Pénégry
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  • La nuit du Nouvel An a tourné au cauchemar pour un couple gay à Rome, agressé par un groupe dans le quartier de Prenestino. Alors qu'ils rentraient chez eux main dans la main après les festivités, Stephano et Matteo ont été insultés et attaqués par une dizaine de jeunes hommes, qui ont déferlé sur eux et les ont roués de coups de poing et de coups de pied pendant quinze longues minutes.

    L'association Gaynet, qui a rapporté l'incident, indique que Stephano a subi un traumatisme crânien et un nez cassé, nécessitant 25 jours d'arrêt de travail. Loin d'être un acte isolé, cette violence illustre une homophobie persistante dans la société italienne. Rosario Coco, président de Gaynet, a souligné que l'absence de lois sur l'égalité contribue à un climat de haine, tandis que des politiques de discrimination s'ancrent dans le paysage. 

    La réaction des autorités politiques a été immédiate, avec des membres du Parti démocrate et des responsables municipaux appelant à une mobilisation contre l'intolérance. « Se tenir la main devrait être un geste normal », a déclaré l'un des victimes, appelant à une prise de conscience collective. Le 4 janvier, un rassemblement en solidarité près de la station de métro Malatesta a eu lieu pour soutenir les droits des personnes LGBT et dénoncer ces actes de violence inacceptables.

    Julien Claudé-Pénégry
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  • Mack Davis, 22 ans, originaire d'Owosso dans le Michigan a plaidé coupable le mardi 18 décembre 2024 d'un crime de haine homophobe. Selon les autorités, il avait projeté une fusillade de masse ciblant des lieux emblématiques de la communauté LGBTQ, dont le siège d'un parti politique et un bar local. 

    Les enquêteurs ont découvert qu'il avait accumulé un arsenal impressionnant dont deux armes à feu, des munitions, une arbalète, et même du matériel pour fabriquer des bombes.

    Un de ses couteaux arborait une inscription homophobe, témoignant de sa haine manifeste. « Ce type de violence motivée par l’orientation sexuelle est contraire à nos valeurs », a déclaré Kristen Clarke, procureure générale adjointe. Le procureur Dawn N. Ison a salué l'arrestation de Mack Davis, affirmant que son plan aurait pu « détruire d'innombrables vies ».  Il encourt la réclusion à perpétuité. Le ministère de la Justice reste résolu à protéger la communauté LGBTQ contre de tels actes ignobles.

    Julien Claudé-Pénégry
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  • Andreï Kotov, directeur de l'agence de voyages Men Travel, a été retrouvé mort en détention provisoire, suscitant l'indignation des défenseurs des droits humains.

    Âgé de 40 ans, il avait été arrêté pour avoir organisé des voyages destinés aux personnes LGBT+, activité désormais considérée comme « extrémiste » après la récente décision de la Cour suprême de qualifier le mouvement LGBT de « terroriste ».

    Les circonstances de sa mort, survenues le 29 décembre, sont troublantes. Selon son avocat et l'ONG OVD-Info, Kotov avait dénoncé des violences lors de son arrestation. Les enquêteurs avancent un suicide, mais cette explication est largement remise en question par les défenseurs des droits.

    Julien Claudé-Pénégry
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  • Le 26 décembre, un homme de 21 ans est décédé lors d’une séance de chemsex, entraînant la mise en examen de deux personnes pour homicide involontaire.

    L’hécatombe continue, alors qu’à ce jour, aucune politique de santé publique nationale n’a encore été mise en place.

    En octobre 2024, chapeautés par Elus locaux contre le sida, de nombreuses associations, maires et parlementaires ont interpellé le gouvernement pour lancer une action de santé publique d’ampleur. Selon un rapport scientifique remis au gouvernement, le chemsex concernerait 100 à 200 000 personnes en France. 

    Bruno De
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  • Le 16 décembre, un tribunal kényan a condamné Jackton Odhiambo à 50 ans de prison pour le meurtre d’Edwin Chiloba, un designer et militant LGBTQ+ de 25 ans. La découverte de son corps dans une malle a provoqué une onde de choc tant au Kenya qu’à l’international. Odhiambo, ancien colocataire et amant de Chiloba, a affiché une indifférence déconcertante durant le procès, ne montrant aucun remords.

    La famille de Chiloba a exprimé un soulagement mitigé face à cette sentence, espérant qu'elle serve de catalyseur pour la lutte en faveur des droits LGBTQ+. « Il est parti, mais ce n'est pas si mauvais, c'est juste » a déclaré un proche, soulignant la nécessité d’une justice réparatrice. Edwin Chiloba était non seulement un créateur talentueux, mais aussi un ardent défenseur des droits des LGBTQ+, dans un contexte où ils font face à des discriminations et à des violences. Volker Türk, haut-commissaire de l'ONU aux droits de l'homme, a déclaré être « secoué » par cette affaire, qui met en lumière les défis persistants pour la communauté LGBTQ+ au Kenya. Bien que la peine infligée à Odhiambo soit relativement sévère, le mobile du crime reste flou, et la police n’a pas qualifié l’affaire de violence domestique, malgré des preuves suggérant une relation complexe entre les deux hommes.

    Dans un pays où les relations homosexuelles sont criminalisées, ce verdict est une lueur d’espoir pour une communauté longtemps marginalisée, mais il souligne également la nécessité d'un changement sociétal profond et d'une plus grande acceptation.

    Julien Claudé-Pénégry
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  • Après 16 ans de résistance, la sitcom culte de M6, Scènes de ménages pourrait enfin accueillir un couple gay dans ses épisodes. Selon les informations de Télé-Loisirs, la production serait en phase finale de casting pour un duo masculin, dont les scènes devraient débuter en 2025. Ce revirement survient alors que Jalil et Leslie quittent la série l'an prochain.

    Historiquement, les créateurs avaient évité d'intégrer des couples homosexuels, craignant de tomber dans des clichés. Ce changement d'orientation soulève des questions sur les raisons de cette évolution, d'autant que la direction artistique avait affirmé que la série ne devait pas refléter la société française. Ce nouvel ajout pourrait également apaiser les critiques récentes sur une prétendue censure des récits diversifiés. En tout cas, cette initiative promet d'apporter une touche d'inclusivité attendue à la sitcom.

    Julien Claudé-Pénégry
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