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  • Trois personnes, mineures au moment des faits, ont été condamnées pour des faits de violence en réunion, avec circonstances aggravantes à caractère homophobe. Par deux fois, ils ont tendu un guet-apens à leurs victimes, via une application de rencontre. Identifiés grâce à la vidéosurveillance urbaine et à leur ADN, ils ont été reconnus coupables et connaîtront leur peine en avril 2025. L’une des victimes a souhaité quitter l’île, déclarant : « je n'ai jamais caché mon homosexualité. Mais ici, j'ai le sentiment qu'il faut le faire. »

    Bruno De
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  • Alan Edward, un néonazi de 54 ans qui avait amassé une « armurerie » à son domicile du Stirlingshire a été reconnu coupable d'infractions, notamment d'avoir projeté de commettre un acte de terrorisme en attaquant un groupe LBGT à Falkirk, a appris la Haute Cour de Stirling.

    Le tribunal a appris qu'il possédait et exprimait « un ensemble d'idéaux d'inspiration néo-nazie, incorporant des notions de suprématie blanche, la notion de pureté raciale des Blancs, le racisme, l'antisémitisme et la haine des homosexuels et des transsexuels ».
 La juge chargée de l’affaire a reporté la sentence au 21 octobre à la Haute Cour d'Édimbourg.

    Julien Claudé-Pénégry
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  • Un policier municipal d’Auxonne (Côte-d’Or) a été condamné le 11 juillet 2024 pour outrage homophobe. Il s’était moqué du maire de la commune, Jacques-François Coiquil, marié à un homme, en l’appelant à deux reprises « madame » devant des témoins. Son argumentaire, s’appuyant sur la plaisanterie, n’a pas convaincu le tribunal, qui l’a notamment condamné à 1500€ de dommages et intérêts. Pas d’impunité pour cette fois, mais ô combien de LGBTQIA+  subissent au quotidien, sans pouvoir se faire entendre par les autorités !

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  • L’homophobie touche aussi les plus hautes sphères de l’Etat, jusqu’au Haut Conseil à l’Egalité. Sylvie Pierre-Brossolette, sa présidente, a été poussée vers la sortie après de nombreux signalements de propos sexistes, racistes, islamophobes et homophobes, rien que ça ! Pourtant, cette instance est chargée de produire des rapports d’expertise au Premier ministre, justement sur l’état des discriminations dans l’Hexagone. Il aura quand même fallu 7 mois pour la rendre démissionnaire, après de nombreux signalements syndicaux dès janvier 2024. Elle a été remplacée par Bérangère Couillard, ex-ministre de l’égalité femmes-hommes et de la lutte contre les discriminations. C’est ça l’égalité, camarade ! 

    Bruno De
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  • Deux hommes et une femme ont écopé de prison ferme et avec sursis pour une agression envers un couple de femmes dans la rue en juin dernier. Le tribunal a retenu la circonstance aggravante, malgré les arguments de l’un des prévenus qui a accusé sa complice d’avoir seule tenu les propos incriminés. La victime avait aussi mis en cause la police qui, au lieu de l’aider, a menacé de la placer en garde à vue si elle ne quittait pas les lieux. Le préfet de l’Hérault avait saisi le procureur de la République et demandé l’ouverture d’une enquête interne, sans suite à ce jour.

    Bruno De
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  • Début juillet, deux femmes trans ont été assassinées à quelques jours d’écart. Plusieurs rassemblements ont eu lieu dans toute la France pour dénoncer la transphobie ambiante. Nous étions à celui de Paris.

    Il a fallu demander aux agents de sécurité postés devant le parvis des Droits de l’Homme où se trouvait le rassemblement pour les deux femmes trans assassinées la semaine précédente. Nous sommes le 16 juillet et à moins de deux semaines de l’ouverture des Jeux Olympiques, il n’est en effet plus possible de faire de manifestation sur le parvis du Trocadéro, face à la Tour Eiffel. La manifestation a donc lieu un peu à l’écart, comme nous l’indiquent les agents. Entre 100 et 200 personnes ont répondu à l’appel d’Acceptess T, du PASTT et du Strass pour dénoncer la transphobie et rendre hommage à Geraldine, une femme travailleuse du sexe de 30 ans, originaire du Pérou, assassinée à son domicile du XVIème arrondissement par un client et Angelina, 55 ans brutalement tuée à coups de hache par son ex compagnon à Compiègne. Toutes les deux sont mortes à quelques jours d’intervalle début juillet. Le meurtrier de Géraldine s’est rendu lui-même à la police. Il a expliqué avoir « paniqué » en découvrant que Géraldine était une femme trans. Un argumentaire classique des meurtres homophobes et transphobes, qui ne trompe pas grand monde. D’autres rassemblements ont eu lieu en France avant et après l’événement parisien. Au Trocadéro, la soirée oscille entre moments bouleversants, avec la prise de parole de la mère de Géraldine, venue de Lima, et révolte avec les différentes interventions associatives. Beaucoup rappellent les meurtres d’autres femmes trans, comme Vanesa Campos (en 2018) ou Jessyca Sarmiento (en 2020), toutes deux assassinées au Bois de Boulogne. Et ce ne sont que les cas médiatisés…

    La loi de pénalisation des clients de 2016 pointée du doigt

    Devant quelques personnalités politiques comme Anne Souyris et David Belliard pour EELV ou Clémence Guetté pour la France Insoumise, les personnes présentes dénoncent en chœur le climat de transphobie ambiante et pointent du doigt la loi de pénalisation des clients de 2016, votée sous François Hollande. Ce texte pénalise la rémunération des services sexuels et selon les associations a entraîné une précarisation du travail du sexe. Avec moins de clients, les travailleuses et travailleurs sont davantage soumis aux desiderata des clients et sont obligé.es de se cacher. Le salut aurait pu venir de la Cour Européenne des Droits de l’Homme, saisie par 261 travailleuses et travailleurs du sexe pour contester la loi française. Hélas, ils et elles ont été déboutés le 25 juillet dernier, quelques jours après le rassemblement parisien. « En se retranchant derrière la marge d’appréciation des Etats, la Cour a aujourd’hui fait application d’une jurisprudence classique et néanmoins délétère, critique le Syndicat du Travail Sexuel dans un texte cosigné par une vingtaine d’associations dont le Planning Familial ou l’Inter-LGT. Elle a failli à protéger les droits fondamentaux des personnes pour des motifs politiques (...) L’amalgame persistant entre exploitation et travail sexuel nuit à la protection de la santé et de la sécurité des personnes concernées. » Dans un autre communiqué, l’ONG Human Rights Watch rappelle que « La criminalisation du commerce du sexe augmente les agressions physiques, les violences sexuelles et les abus policiers contre les personnes qui travaillent dans ce domaine, sans avoir d'effet démontrable sur l'éradication de la traite des êtres humains. Le mouvement pour les droits des travailleuses du sexe est un mouvement fort qui poursuivra la lutte pour protéger les droits et la vie de toutes les personnes travailleuses du sexe. »

    Xavier Héraud
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  • Entre juin et juillet, à Toulouse, 10 individus interpelés, 2 autres à Compiègne (dont 8 mineurs au total) : ce serrage de vis intervient dans la foulée de la fermeture du site Coco, fréquemment utilisé pour des agressions à caractère homophobe.

    Ils donnaient rendez-vous à leurs victimes dans des lieux isolés pour les violenter et les extorquer, certains filmant leurs méfaits pour les diffuser sur les réseaux sociaux.

    On ne saurait que prôner la méfiance aux adeptes de ce type de rencontres fortuites. 

    Bruno De
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  • Le plus célèbre couple de manchots du monde n’est plus. Sphen est mort au début du mois, juste avant son 12e anniversaire, a annoncé jeudi l'aquarium Sea Life de Sydney, une longue vie pour un manchot Gentoo en captivité qui peut vivre jusqu'à 13 ans. Pour faire face à la perte de son compagnon, Magic, 8 ans, a été amené sur le corps de Sphen « pour qu'il comprenne que son compagnon ne reviendrait pas », a déclaré Richard Dilly. Sphen et Magic ont accédé à la célébrité en 2018 lorsqu'ils ont commencé à ramasser des cailloux pour créer un nid et sont devenus presque inséparables, régulièrement vus en train de se dandiner et de nager ensemble. Le duo est resté ensemble pendant près de six ans et a commencé à agrandir sa famille peu de temps après. Ils ont coparenté deux poussins, Lara, en 2018, et Clancy en 2020. Ils ont permis de mettre en évidence les liens homosexuels chez les animaux, y compris les oiseaux, qui depuis ont été largement documentés, selon les experts, et se manifestent souvent par le désir du couple d'élever conjointement une progéniture.

    Julien Claudé-Pénégry
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  • Dérapage policier

    Tout va bien dans le meilleur des mondes. Au lendemain des résultats des élections européennes, Mediapart relate que Camille, un jeune homme de 31 a été mis en garde à vue pour un tag « Bardella meurt ». Soit ! On ne vandalise pas le bien public. Mais là où le bât blesse, c’est la manière dont les choses se sont ensuite déroulées. 

    Il a été reçu au commissariat sous des injures de la part des policiers aussi fleuries que « ta casquette de pédé qui se fait enculer par des migrants ! » explique-t-il. Le tout accompagné par un « comité d’accueil » qui reprenait en chœur une chanson en l’honneur du candidat RN. La préfecture de police de Paris a ouvert une enquête administrative. Où est la déontologie et le serment prêté par ces membres des forces de l’ordre ?

    Julien Claudé-Pénégry
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  • Après la Marche des Fiertés du 22 juin dernier, la librairie Sauramps devait accueillir une lecture de contes par des drag queens. Le collectif la Culotte, qui en est à l’origine, valorise l'art transidentitaire et lutte contre les discriminations à l'encontre des artistes transgenres. 

    Après un déluge de haine sur les réseaux sociaux mais aussi des appels anonymes, la direction a préféré renoncer pour des raisons de sécurité : « nous sommes désolés que la visibilité que nous leur avions apportée se retourne aujourd'hui contre eux à cause de quelques personnes qui revendiquent régulièrement le droit à la liberté d'expression, mais ne tolèrent pas  l'expression libre à partir du moment où elle n'est pas en accord avec leur point de vue. »

    L’événement est reporté sine die, un signalement effectué aux forces de l’ordre. En outre, l’association déplore un manque de soutien de la mairie.

    Bruno De
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  • Au lieu de supporter Némo, le gagnant suisse de la dernière édition de l’Eurovision, les médias de la Suisse romande n’ont de cesse de mégenrer le jeune artiste queer, rapporte le site 360.ch. 

    Un comportement aussi fâcheux qu'irrespectueux. Lui, qui dans le texte de sa chanson explique casser les codes de la binarité de genre, bute face à des journalistes entêtés à le définir exclusivement par un genre masculin, lui qui a exprimé expressément « son désir de s’identifier par des pronoms neutres ou, faute de mieux, d’utiliser son prénom ». Cela démontre au-delà de la bêtise des plumes de ces journaux qui s’évertuent à ne pas considérer la non-binarité de Némo que le problème est bien plus profond. En effet, il semblerait que la Suisse ait encore une réticence flagrante faire exister la notion de troisième sexe.

    Les partis politiques ne s’entendent pas sur ce changement bien que tous s’accordent à reconnaître la Suisse dans sa pluralité. Espérons que les choses évoluent dans le bon sens.

    Julien Claudé-Pénégry
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