Thèmatiques
Articles | Brèves
  • Les LGBTQI+ français ne sont pas les seuls à subir des agressions : en juin, pas moins de 5 ont été répertoriées. Le mode opératoire reste « classique », via les applis de rencontre.

    Il convient donc de rappeler quelques règles de bon sens :

    - donner un premier rendez-vous en extérieur,

    - prévenir un proche en amont de la rencontre,

    - dissimuler tous les objets de valeur (ordinateur, téléphone, bijoux) et moyens de paiement chez soi si vous recevez,

    - et surtout, en cas d’agression, ne pas hésiter à porter plainte.

    Bruno De
    Partager:

  • Partir dans un autre pays pour les vacances est un véritable casse-tête pour les LGBT, comme le démontre un sujet de BFMTV. Choisir une destination donne l’impression de devoir faire le parcours du combattant pour s’assurer que tout est safe sur place. Comprenez par-là que les LGBTphobies sont dans de nombreux Etats monnaie courante. 

    L'homosexualité est illégale dans une soixantaine de pays et la transidentité n'est toujours pas reconnue dans une large partie du monde, selon l’association ILGA.

    Force est de constater que pour contrecarrer de mauvaises surprises à l’arrivée, il est primordial d’aller consulter les recommandations mises à jour et à disposition pour le ministère des Affaires étrangères.

    Pour garantir aussi de ne pas souffrir d’actes verbaux ou physiques, des sites et des plateformes de réservations comme Misterbnb proposent un large choix de logements à travers le monde destinés aux LGBTQIAP+.

    Néanmoins, il faut rester sur ses gardes, et bien que cela soit dur à écrire, avouer que dans certains lieux, il vous faille soit mettre votre fierté de côté pour éviter tout incident soit changer de zone de villégiature. Alors oui, faire semblant, se cacher n’est pas ce que nous souhaitons mais à vous de décider : boycotter les nations qui n’autorisent pas l’homosexualité ou jouer le jeu en connaissance de cause et à vos risques et périls à flirter avec la loi en vigueur dans le territoire de vos rêves.

    Julien Claudé-Pénégry
    Partager:

  • Le fast food de Segré-en-Anjou-Bleu a été reconnu coupable de harcèlement moral et discrimination en raison de l’identité de genre à l’encontre d’une employée. Si ses collègues avaient compris et accepté la transition de Syntia, il n’en était pas de même pour sa direction. 

    Interdiction de se maquiller, obligation pour ses coéquipiers de l’appeler par son ancien prénom masculin.

    Si son identité à l’état civil est encore masculine, le tribunal a indiqué que l’employeur a un devoir d’inclusion.

    Bruno De
    Partager:

  • Deux jours avant le premier tour des élections législatives anticipées, une boulangerie d’Avignon a été incendiée. Dans la nuit du 25 au 26 juin, l’établissement L’Arto a été ravagé par les flammes. 

    Selon l’enquête, la boulangerie a été visée par sept départs de feu et des traces d'effraction ont été également constatées.

    Mais ce sont les inscriptions racistes et homophobes laissées à l’intérieur du local qui laissent à penser que ce geste criminel visait potentiellement le jeune apprenti Ivoirien que le patron emploie depuis un an.

    Aux sorties des urnes et de la progression du FN aux élections européennes, de nombreux actes de vandalisme, verbaux et physiques ont été dénombrés à l’intention des personnes LGBTQIAP+ sur l’ensemble du territoire. Des paroles et des gestes décomplexés tenus par des membres et sympathisants du Rassemblement national, prouvant explicitement leur haine à l’attention de notre communauté.

    Julien Claudé-Pénégry
    Partager:

  • Vient d’ouvrir dans l’Ouest de l’Île-de-France, à Verneuil sur Seine dans les Yvelines, une maison de ville pouvant accueillir des jeunes LGBT qui ont été chassés du domicile familial à l’annonce de leur coming-out. Doté d’un jardin, le bâtiment comprend quatre places dites temporaires puisque les jeunes ne pourront rester au maximum trois ans et bénéficieront d’un « loyer modéré ».

    Ce nouveau dispositif inauguré le 25 juin est « un logement tremplin qui sera proposé à des jeunes adultes qui éprouvent des difficultés à se loger mais sont déjà dans une deuxième étape vers l’autonomie », explique Pacôme Rupin, le directeur général de la fondation.

    Aujourd’hui ce nouvel espace est l’un des dispositifs qui permet au refuge d’offrir 35 places dans des logements d’urgence en Île-de-France pour 230 demandes en attente actuellement. 

    Julien Claudé-Pénégry
    Partager:

  • Les français sont-ils LGBT-friendly ? Un peu moins que les années précédentes, selon un baromètre publié par la fondation Le Refuge, qui vient en aide aux jeunes mis à la porte de chez leurs parents, et l’institut de sondage BVA Xsight.

    Rien n’est jamais acquis. Le Refuge et l’institut de sondage BVA Xsight ont dévoilé le 27 juin dernier les résultats d’un baromètre sur la perception des personnes LGBT+ en France. Et les tendances révélées sont inquiétantes. « Pour la première fois depuis le début de ce sondage annuel, l'acceptation des personnes LGBT+ au sein de la société française est en net recul », écrivent les deux organisations.

    Premier indicateur : le soutien de l'État auprès des jeunes LGBT+ rejetés. Près d'un Français sur cinq (18%, en hausse de 6 points) estime que l'État ne devrait pas soutenir les dispositifs d'accueil pour les jeunes LGBT+ rejetés par leurs parents. Pour la Fondation Le Refuge, qui s’est donné pour mission de venir en aide à ces jeunes, « cette augmentation de l’opposition est alarmante. En effet, le soutien de l’État, ainsi que de l’ensemble des Français reste primordial pour ces jeunes en situation de précarité ».

    Deuxième indicateur, le soutien aux jeunes personnes trans. Moins d'un Français sur deux (48%, en baisse de 8 points) serait prêt à soutenir son enfant transgenre dans sa transition. Commentaire du Refuge : « cette chute dramatique reflète un recul inquiétant de l'acceptation et de la compréhension des transidentités au sein des familles françaises ». L’association dénonce « l'instrumentalisation de ces thématiques dans le débat public et la désinformation » qui n'ont fait qu'exacerber cette tendance, « augmentant l'isolement et la détresse des jeunes transgenres ». 37% des personnes opposées à l’accueil des réfugiés LGBT

    Un troisième indicateur illustre ensuite la montée des racismes en France. Le Refuge et BVA ont en effet demandé aux personnes sondées si elles soutenaient l’accueil des réfugiés LGBT persécutés dans leur pays. 37% des Français (en hausse de 4 points) s’y opposent. Le Refuge comme de nombreuses associations en France, parmi lesquelles l’ARDHIS, viennent justement en aide aux demandeuses et demandeurs d’asile LGBT.

    Enfin, près d'un quart des Français (24%, en hausse de 5 points) pensent que l'État ne doit pas s'impliquer davantage dans la lutte contre les LGBTphobies en milieu scolaire. Commentaire du Refuge : « les tragédies du jeune Lucas ou de la jeune Dinah rappellent l’urgence de lutter contre les violences LGBTphobes, omniprésentes en milieu scolaire. À ce titre, l’engagement du secteur associatif est essentiel pour poursuivre le travail de sensibilisation aux différences dès l'adolescence ». Ces résultats confirment l’existence d’une atmosphère peu propice aux personnes LGBT. Dans Strobo Mag du mois dernier (n°32), Julia Torlet, la nouvelle présidente de SOS homophobie faisait part de sa préoccupation quant au climat actuel dans la société française : « on a l’impression que les braises des LGBTI-phobies sont allumées et que le feu est prêt à prendre ». Les chiffres du baromètre Le Refuge et BVA Xsight vont indubitablement dans le même sens. Il va sans dire que si le RN avait gagné les élections législatives, cela n’aurait fait qu’empirer.

    Xavier Héraud
    Partager:

  • Impliqué dans de nombreuses agressions homophobes, mais aussi repaire de pédo criminels et trafiquants de drogues, le site de rencontre Coco dans le viseur de nombreuses associations est démantelé.

    Bonne nouvelle, le site de rencontre coco.gg (pour Cocoland) qui se voulait le premier chat de cul ouvert à tous et à toutes, hétéros comme homos ou trans, est enfin fermé. Créé en 2003, ce site à l’inscription on ne peut plus simple - il suffisait de renseigner âge, genre, code postal sans vérification aucune - était pointé du doigt depuis plusieurs années pour accueillir et favoriser pédocriminalité, prostitution organisée, trafic de stupéfiants, revenge porn et autres joyeusetés. La volatilité des messages (effacés au bout de quelques heures), l’absence totale de modération, la facilité d’emploi du site l’ont rendu à la fois populaire (le site annonçait 500000 connexions mensuelles), mais l’ont aussi transformé en un repaire d’individus animés de sombres desseins. Ces derniers mois, le site a été impliqué dans de nombreuses agressions homophobes qui ont fait la une des médias. En 2018 Michel Sollossi a été tué à coups de couteaux par un homme rencontré sur Coco, le site est visé dans la sordide affaire des viols de Mazan où un homme droguait son épouse et la livrait sexuellement à des hommes recrutés sur Coco, sans compter les nombreux pédophiles qui l’utilisaient pour approcher des jeunes filles ou garçons (notamment l’ancien chanteur du groupe Il Etait Une Fois). Et ce alors que depuis de nombreuses années, les associations de protection de l’enfant comme les structures LGBT alertent régulièrement le gouvernement des dérives de Coco. D’ailleurs, devant la multiplication des agressions homophobes (sans compter toutes celles passées sous silence par des personnes n’osant pas aller porter plainte à la police), en octobre 2023 SOS Homophobie lançait un appel aux services publics demandant la fermeture du site.

    Il aura fallu que les agressions homophobes se multiplient ces derniers mois pour que le gouvernement se décide enfin à réagir. Gérald Darmanin annonçait enfin la dissolution de Coco en mai dernier, une décision effective depuis hier et désormais toutes les personnes essayant de se connecter à Coco seront accueillies par une bannière de la gendarmerie nationale.

    Une bonne nouvelle donc, même si les autres sites de rencontres LGBT plus classiques ne sont pas sans risques et qu’il convient d’user de prudence devant la recrudescence des agressions. Comme l’expliquait un communiqué du parquet de Paris publié dans la foulée de la fermeture du site Coco où on apprend qu’entre le 1er janvier 2021 et le 7 mai 2024 que pas moins de 23.051 procédures judiciaires en lien avec la plateforme coco ont été ouvertes et que 70 parquets sur l’ensemble du territoire national, ont transmis des procédures impliquant la plateforme coco.fr, au préjudice de 480 victimes.

    Partager:

  • Trois hommes ont été lourdement condamné pour deux home-jacking qui se sont déroulés en 2022 à Paris : 8, 7 et 5 ans de réclusion, allant au-delà des réquisitions du procureur pour deux d’entre-eux. La circonstance aggravante en raison de l’orientation sexuelle des victimes a été retenue. Ils avaient séquestré leurs 2 victimes pendant plusieurs heures pour les extorquer, reconnaissant qu’il leur semblait « plus facile » de commettre leurs actes sur « ces gens-là ». L’utilisation de sites et applications de rencontre est de plus en plus courante pour ces méfaits.

    Il convient donc de rappeler quelques règles de bon sens :

    - donner un premier rendez-vous en extérieur,

    - prévenir un proche en amont de la rencontre,

    - dissimuler tous les objets de valeur (ordinateur, téléphone, bijoux) et moyens de paiement chez soi,

    - et surtout, en cas d’agression, ne pashésiter à porter plainte.

    Les forces de l’ordre sont de plus en plus formées, notamment grâce à l’association FLAG.

    Bruno De
    Partager:

  • Alors que se tient le Brussels international fantastic film festival (BIFFF), le dernier film de Rose Glass avec Kristen Stewart, intitulé Love lies bleeding, a été émaillé de propos misogynes et lesbophobes. L'événement est survenu le samedi 13 avril. Présenté dans le cadre de ce festival par le distributeur Searchers, ce film explicitement « lesbian friendly » a fait se déplacer un public féminin mais pas que. Parmi elles, des hommes qui sont venus voir un film lesbien mais avec de mauvaises intentions. On entend des « sales gouines », « elle aime ça la bite », « ta gueule sale pute », les insultes fusent et s’accompagnent de beurks lors des scènes d’amour, décrivent des spectatrices sur les réseaux sociaux. Des femmes lesbiennes quittent par dizaines la salle et essaient, choquées, de faire arrêter la projection du film. Mais rien n’y fait, le film reprend. Les organisateurs du BIFFF ont déclaré sur leur site internet que « les événements qui se sont déroulés lors de la séance sont inadmissibles et ne reflètent en aucun cas l’esprit libertaire du festival. Nous n’acceptons PAS les commentaires misogynes, homophobes, lesbophobes, transphobes, racistes, ni aucune autre forme de discrimination, de harcèlement, de honte ou de violence, physique ou verbale, ni aucune forme d’insulte. »

    Partager:

  • Papacito a été condamné à 5000€ d’amende pour injures homophobes et incitation à la violence le 26 avril. Le youtubeur avait pris part à un conflit de voisinage d’un petit village d’Occitanie dans deux vidéos, en s’en prenant au maire. Il avait décrit un arrêté municipal comme « un polycopié de tarlouzes ». Verbatim : « qu’est-ce qui leur arrivait aux déviants au Moyen-âge, je vais te dire. Ok Google, qu’est-ce qu’on leur fait aux déviants au Moyen-âge. Bûcher, écartèlement, pendaison, décapitation, catapultage ». Le maire de Monjoi a aussi obtenu 4 000 € de dommages et intérêts. La chaîne Youtube du condamné a par ailleurs été fermée.

    Partager:

  • Mi-mars, un jeune réfugié gay congolais a été violemment agressé dans une pizzeria de la capitale (le Bon Tivoli, 10ème). Alors qu’il était en train d’évoquer une relation homosexuelle avec des proches, un homme l’aurait pris a partie. Jets de verres, de bouteilles, coups de poing, mais surtout, alors qu’il tentait de fuir, un groupe lui a baissé le pantalon, publiant ensuite une vidéo sur TikTok. Une enquête a été ouverte pour « violences en réunion en raison de l’orientation sexuelle (…) atteinte à l’intimité de la vie privée par fixation, enregistrement ou transmission de l’image d’une personne présentant un caractère sexuel ». Pour l’heure, aucune interpellation, mais Amos a reçu le soutien de la maire du 10ème arrondissement et de plusieurs associations, dont SOS Homophobie. Belle manière d’accueillir un réfugié qui a fui son pays en raison de son orientation sexuelle.

    Partager: