
Alors que les instances dirigeantes du monde du football essaient de faire évoluer les choses, certains joueurs campent sur leur position et refusent toujours de s’y associer. Réfractaires déjà l’année dernière, le nantais Mostafa Mohamed a précisé ne pas vouloir se rendre au match contre AS Monaco en cette journée où il aurait dû porter un simple badge neutre de toute référence aux LGBT. « L’objectif de la LFP, lorsqu’elle a décidé de retirer le flocage arc-en-ciel, c’était de ne plus faire de vagues et d’emporter tous les joueurs dans cette campagne, y compris ceux qui refusaient de porter le flocage l’an dernier », explique Bertrand Lambert, président des PanamPride Football Club à nos confrères de Eurosport sur le sujet. « Ceux qui ne voulaient pas le porter estimaient que ce flocage faisait la promotion de l’homosexualité, ce qui n’était pas évidemment pas le cas : c’était un flocage contre l’homophobie. C’est suite à ces refus que la LFP en est arrivé imaginer ce badge noir sans aucune référence LGBT et censé être accepté par tout le monde. On voit visiblement bien que c’est encore trop pour certains, preuve s’il en est qu’il ne fallait rien céder. Ce n’est pas faute de les avoir alertés. »
Dans le même temps, le joueur monégasque Mohamed Camara a quant à lui littéralement masqué ce symbole discret d’un sparadrap. Le collectif qui milite contre l’homophobie dans le sport, Rouge Direct a réagi : « Monaco, vous laissez jouer Mohamed Camara qui envoie publiquement et ostensiblement un message d’homophobie ? ». La ministre des Sports, Amélie Oudéa-Castera, a appelé à des « sanctions les plus fermes contre le joueur, mais aussi contre le club qui l'a laissé faire ». Le joueur vient d’écoper de 4 matches de suspension.

Maho Bah-Villemagne, athlète transgenre de 30 ans a été officiellement autorisé à combattre dans la catégorie amateur élite hommes par le Comité directeur de la Fédération française de boxe. C’est une première en Europe et dans ce sport. Les membres se sont basés sur le palmarès en boxe amateur chez les femmes pour accéder à sa demande et il conserve ses titres de champion de France militaire et de vice-champion civil. Le sportif originaire de Hyères dans le Var a salué sur Francetvinfo « une grande victoire pour le sport en général, la cause transgenre et pour l’évolution des mentalités ».
Ils ont fait ce que le XV de France n’a pas réussi. Ce club amateur s’est imposé à Rome en mai, en battant en finale les Australiens, 5 fois champions du monde. Les Gaillards Parisiens, première équipe inclusive de rugby créée en France il y a 20 ans, ont pu soulever la Bingham Cup. À l’origine, ce tournoi était organisé avec des équipes gay. Aujourd’hui, le terme est « inclusif » car hétérosexuels, homosexuels, personnes trans et lesbiennes font partie des équipes… Toutes ont signé une charte de lutte contre l’homophobie et les discriminations dans le milieu sportif amateur. Le titre sera remis en jeu en 2026. 
L’ancien patineur et actuel commentateur sportif pour France Télévisions a déclaré « moi je suis hétéro. Est-ce que c’est une maladie aujourd’hui ? J’ai l’impression que oui.» Habitué des dérapages sexistes, il se cache derrière l’audimat : « grâce aux propos que j'ai pu tenir, on a amené 3 millions de téléspectateurs supplémentaires ». Tout est donc permis, pourvu que ça plaise au plus grand nombre ?! Consternant…
Depuis 3 ans, la Rando de Bruno propose des rencontres sur les chemins d’Ile-de-France et au-delà. Au-delà du grand air et plus conviviale que sportive, Bruno l’a voulue inclusive et donc ouverte à tous. Déjà 500 membres ont rejoint le groupe et Bruno propose même des séjours à la montagne.
Amazon Prime vidéo a supprimé le replay du match OM-Lens en raison de chants homophobes émanant du public (« il faut tuer ces pédés de Lensois ! »). Depuis mi-décembre, ce sont 15 matchs de ligue 1 et 2 qui ont subi le même sort.
Le comité organisateur a voulu faire du parcours de la flamme olympique un long moment de joie, de fierté, mais aussi d’inclusivité et de tolérance. Ainsi, les drag-queens Miss Martini à Marseille, Nicky Doll en Arles, mais aussi Rémy Fréjaville, champion du monde de football gay, ont été choisi.e.s pour porter le flambeau, faisant grincer des dents ici et là.
La Ligue de Football Professionnel a décidé de coupler les 17 et 18 mai ses campagnes de lutte contre l’homophobie et le racisme. Dans la tempête suite au refus de certains joueurs de porter un maillot arc-en-ciel, la LFP a décidé de botter en touche : un logo discret sur les maillots et une bâche déployé avant les rencontres de ce week-end. Le menu paraît bien maigre… L’association Panamboyz and Girls s’est dissociée de la campagne : « nous sommes reconnaissants à la Ligue d'agir contre l'homophobie, mais invisibiliser les couleurs LGBT à ce point, c'est donner raison à ceux qui ont refusé de porter le maillot » regrette son porte parole. Même chose pour les sanctions contre les supporters et joueurs malveillants, anecdotiques jusqu’ici, alors que certains pays voisins font beaucoup mieux.
Un centre de fitness a résilié l’abonnement d’une cliente pour transphobie. La femme avait filmé une femme trans sortant d’une cabine de douche des vestiaires féminins. Offusquée, elle a ensuite posté la vidéo sur les réseaux sociaux.
La superstar américaine du ballon rond, Megan Rapinoe, très engagée dans les combats des LGBTQIA+, a mis fin à sa carrière en novembre 2023.
Pour célébrer les 10 ans de son groupe LGBTQ+ de supporters (les Gays Gooners), l’équipe d’Arsenal a dévoilé une écharpe spécialement dédiée, ainsi qu’une énorme pancarte à l’entrée du stade avec les mots « love is love ». L'opération s’est déroulée lors d’un match de Premier League contre Brentford.